Phantom Road - Lemire - Walta - Bellaire

  USA aujourd'hui, mais pas seulement. Dom est chauffeur routier. Il parcourt les routes américaines au volant de son camion comme le font chaque jour plusieurs millions d'autres forçats de la route. Un soir, à la sortie d'un resto routier, il tombe sur un accident qui vient d'avoir lieu. Une voiture endommagée, une femme choquée à coté, un cadavre sur le bitume, un étrange objet non loin. Etrangement attiré par l'objet, Dom pose la main sur lui. Il se retrouve alors avec la femme, prénommée Birdie, au milieu d'un étrange désert que traverse une route bitumée semblable à celle qu'il vient de « quitter ». Cerise sur le gâteau, Dom et Birdie ne sont pas seuls. Autour d'eux se pressent, nombreux, des créatures humanoïdes dont la meilleure description qu'on puisse donner est qu'elles ressemblent à des croisements réussis entre une momie et un zombie. Il va falloir combattre, fuir, trouver s'il existe un passage hors de ce monde étrange, sans oubl...

Cicci di Scandicci - Valerio Evangelisti dans Bifrost 109

BLOG EN MODE DÉGRADÉ

ON REFERA MIEUX QUAND ON POURRA MIEUX.

CYA.


Dans le Bifrost 109, spécial Valério Evangelisti, on trouve les rubriques habituelles (après un édito qui ne semblera étrange qu'à ceux qui ne connaissent pas la force irrésistible de l'optimisme opératif d'Olivier Girard) : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, scientifiction et jurifiction sans oublier une itw de David 'Morris' Meulemans himself par Erwann Perchoc.


On y trouve Cicci di Scandicci, une courte nouvelle coup de poing du maestro Evangelisti.

En seulement cinq pages petit format qui forment une masterclass dont beaucoup devraient s'inspirer, Evangelisti livre son interprétation de la dérive meurtrière de Cicci di Scandicci, le monstre de Florence.

Se plaçant dans la tête du monstre, l'auteur en restitue les perceptions délirantes et agonistiques, dépeint à l'aide de guère plus que quelques mots l'univers mental et géographique clos dans lequel le monstre (sé)vit, montre justement en quoi la dérive du tueur est l'acmé incontrôlé d'une conformation mentale socialement acceptée.

On est ici au coeur de l'abjection rurale, quelque part entre certaines pages du C'est ainsi que les hommes vivent de Pélot et d'autres de l'Univers clos de Ecken, en un lieu où l'isolement et la complaisance de proximité permettent que des ilots de sauvagerie survivent au coeur de la civilisation.

C'est fort, c'est dur, c'est époustouflant - de l'ancien français signifiant Perdre haleine -, c'est de la littérature et de la très bonne. Car la littérature c'est ça, raconter avec grâce l'humain dans ce qu'il a de toujours potentiellement extraordinaire, refaire encore et toujours le coup de La charogne.

Cya soon pour la suite des nouvelles.

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