Chasseurs de sève - Ristorcelli - Genefort - Sauvetre

Juste quelques mots pour dire qu'est sortie l'adaptation BD du roman Chasseurs de sève de Laurent Genefort. Publié pour le première fois en 1994 au Fleuve, puis ressorti - dans une version revue et corrigée - en 2019 chez Citric, ce court texte se situe dans l'univers des Portes de Vangk (même si ici des portes on n'aura ni vue ni connaissance) . L'Arche est un arbre-monde. Dans ses branches et frondaisons vivent des humains divisés en tribus nommées famil , ainsi que des quasi-humains, les Antropes. Tout ce monde a un niveau technologique faible, proche de celui des sociétés lignagères terrestres. Piérig est le sourcier du famil des Arpenteurs de gouffre. Il est de ces rares élus capables de comprendre la sève qui irrigue l'arbre et d'en utiliser les vertus. Alors qu'il rentre d'une expédition d'étude qui lui a permis de vérifier que l'arbre (le seul habitat des humains) était malade, il tombe sur une scène de cauchemar. Son clan est atta

Mickey et la Terre des Anciens - Filippi - Camboni


Voici "Mickey et la Terre des Anciens", quatrième visite à la collection Disney de Glénat dont chaque album – non content d'être une madeleine de Proust – est un ravissement pour les yeux.

C'est dans un monde de fantasy qui évoque Avatar que Filippi et Cambroni installent, cette fois-ci, leurs héros.
Un monde bien étrange fait d’îlots flottant dans les airs au-dessus d'un uniforme lit de nuages qui recouvre l'invisible Mer des tempêtes. Sur ces îlots – de petits bouts de terrain comme arrachés à un monde normal – on trouve de la végétation, des animaux, des bâtiments, des champs cultivés, des vergers, des maisonnettes, des palais, toute une civilisation de fantasy médiévale, rendue inédite par son caractère mouvant. Car les îlots se déplacent dans les airs, ce qui implique de lier par des cordes solides ceux qui doivent rester proches, comme les parcelles agricoles d'un fermier ou les différentes parties d'un royaume. Or les Tumultes, de très violentes tempêtes, secouent régulièrement les îlots, arrachant et emportant sans retour les moins bien arrimés. Il faut donc lier, bien lier, en prévision, ou réparer après quand c'est encore possible. 
C'est le travail des cordiers d'assurer la production des indispensables cordes. C'est celui de Mickey, maître cordier de son état.

Quand l'album commence, Mickey est seul, sans Dingo ni Minnie. Dingo a disparu en cherchant avec lui le Continent perdu où tous pourraient vivre enfin sans craindre les Tumultes, Minnie s'est séparée de Mickey en raison d'un désaccord de fond, elle poursuivant la quête alors que lui est retourné à une vie paisible. Et voilà que le roi local – le Fantôme Noir, l'un des arch-ennemis de Mickey – le convoque à son palais et lui ordonne de se mettre à son service. Forcé d'obéir, le valeureux cordier part accomplir sa tâche sur son oiseau de monte sans imaginer un instant qu'il va ainsi retrouver ses amis, pénétrer dans la Guilde – une organisation rebelle dirigée par Pat Hibulaire qui prétend protéger les fermiers des excès du Fantôme Noir et leur offrir une société alternative respectueuse de leurs droits –, et progresser enfin dans la quête du Continent perdu.

Sur une histoire simple, Filippi entraîne ses lecteurs dans un monde féerique où Mickey va encore une fois devoir lutter contre ses ennemis au bénéfice de tous. Un défaut de taille : une fin bâclée bien trop rapide + quelques ellipses narratives au fil du roman (contrainte de pagination ?).
Ceci posé, on doit à la vérité de dire que l'album est superbe. Les dessins sont somptueux, personnages, bâtiments, décors, tout est beau, et souvent spectaculaire. La mise en scène est aussi de grande qualité, avec des planches finement construites et parfois d'immenses scènes qui occupent une double page. Les couleurs ne sont pas en reste, qui contribuent à l'aspect féerique de l'ensemble.
C'est donc un album d'une très grande beauté que lira le lecteur. C'est un plaisir à se faire.

Mickey et la Terre des Anciens, Filippi, Cambroni

Commentaires

Baroona a dit…
Dommage pour la fin, mais j'admirerai quand même ça un jour. En comparaison de "Mickey et l'océan perdu", même acabit ou un peu en-dessous ?
Gromovar a dit…
Différent mais aussi beau.