Mariana Enriquez - Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux. Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces douze nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires. Un lieu ensoleillé pour personnes sombres , le dernier recueil de nouvelles de Mariana Enriquez, sort en VF aux Editions du Sous-Sol dans une trad...

The Monstrous Collection - Niles - Wrightson


"The Monstrous Collection" est un recueil de BD d'horreur scénarisé par Steve Niles et mis en image par l'énormissime Bernie Wrightson. On avait récemment apprécie (c'est peu dire) le travail du duo sur le magnifique Frankenstein, le monstre est vivant.

Dans le recueil, trois récits, indépendants mais liés par le fait que certains personnages se retrouvent d'une histoire à l'autre.

D'abord Dead, she said. Excellente histoire. Joe Coogan, détective privé, est tué lors d'une de ses enquêtes. Il en faut plus pour l'arrêter ; l'homme est toujours mobile, mort-vivant dirons-nous. Il se lance alors éperdument à la recherche de son assassin, un savant fou qui rêve de conquérir le monde.
Drôle, tendue, l'histoire vaut pas son personnage principal, enquêtant alors même que son corps est en pleine décomposition, se faisant embaumer pour moins puer et éviter la désintégration complète, et décrivant toute l'affaire pour le lecteur de ce ton désabusé qu'on associe aux détective de romans noirs.

The Ghoul met en scène une énorme goule travaillant pour la version surnaturelle du FBI. Ici, c'est de femme immortelle qu'il s'agit. Plus décousue, dilatoire presque, elle fait le boulot, sans donner beaucoup plus.

Doc Macabre, enfin, a pour héros un adolescent surdoué qui lutte grâce aux gadgets technologiques qu'il a inventé contre des esprits impliqués à leur corps défendant dans une arnaque immobilière. Mêmes qualités et même défauts que la précédente.

Alors, on dira que le dessin de Wrightson est vraiment beau, que la première histoire possède toutes les qualités d'humour noir qu'on trouvait avec plaisir dans les House of Mystery et autres House of Secrets, mais que les deux autres histoires sont finalement assez quelconques.
Une déception globale donc, nonobstant le premier tiers.

The Monstrous Collection, Niles, Wrightson

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