Mon cœur est une tronçonneuse - Stephen Graham Jones

Jade Daniels est en dernière année de lycée dans la petite ville de Proofrock, Idaho. Demi-indienne par son père (tendance Blackfeet) , mal dans sa peau, JD, qui vit avec ce paternel indien alcoolo qu’elle déteste, est une espèce de punkette locale que tout le monde connaît, et pas en bien. Seul plaisir d’une vie très solitaire, JD adore les films de slashers , qu’elle regarde passionnément et dont elle a une connaissance encyclopédique. Et voilà qu’elle pense repérer des signes identifiant les débuts d’activité d’un de ces tueurs solitaires dans sa ville même. Entre cinéma et réalité, JD va tenter de négocier au mieux cette menace existentielle. Mon cœur est une tronçonneuse est un roman de Stephen Graham Jones. C’est un hommage à un genre cinématographique qu’il adore et auquel il a déjà donné un excellent roman : Un bon indien est un indien mort . Qu’en est-il ici ? Cette chronique de Mon cœur est une tronçonneuse est garantie sans spoiler ni sur le qui, ni sur le pourquoi, ni sur

The Guile - Ian McDonald


"The Guile" est une courte nouvelle de Ian McDonald téléchargeable chez les bonnes gens de Tor.

McDonald y raconte une histoire amusante de magicien sur le retour qui réussit à embrouiller une IA de surveillance de casino jusqu'à l'arnaquer dans les grandes largeurs.

On y voit comment les IA remplacent ou managent les humains dans des domaines de plus en plus nombreux. On y voit comment le système s'en accommode plus que bien si ça augmente les profits. Mais on y voit aussi comment le dernier coup reste à l'humain s'il parvient à opposer sa ruse à la force brute de l'IA. C'est ce qui permet à la petite bande de losers formée par Jack, le magicien en perte de vitesse, et ses potes du trailer park de rouler REMI, l'IA, dans la farine. Un exploit peut-être accessible seulement à un magicien de close-up comme celui du récit, un maître de la diversion d'attention à l'instar de McDonald qui envoie le lecteur dans une fausse direction avant de révéler le pot aux roses à la fin seulement.

Guile and panache :
“In my theory,” Jack said without losing a beat—he knows how to work an audience—“every effect has two elements, the guile and the panache. The panache is all the showmanship, the patter, the props, the dressing. The panache is how you sell the effect. But the trick, the magic: That’s the guile. The panache is there to hide the guile. People see the panache and miss the guile. Remi doesn’t see the panache and nails the guile. Every time. I do the purest magic there is, and he sees the guile. Every time. He’s probably lip-reading this right now. Read this, then, Remi. There has to be an effect, somewhere, that an artificial intelligence can’t see.”

Un texte amusant et original dans l'oeuvre de McDonald. Et pour moi qui connais, bien et de près, la magie, un texte bien vu par quelqu'un qui s'intéresse visiblement à cet art.

The Guile, Ian McDonald

Commentaires

A. a dit…
Personnellement, j'ai trouvé la chute un peu décevante et simpliste. Mais peut-être était-ce tout l'objet de la nouvelle, et que je manque de subtilité ?
Gromovar a dit…
C'est pas le texte du siècle mais c'est agréable à lire j'ai trouvé. Et je n'avais pas vu venir le vrai twist, mais peut-être suis-je naïf.