Jean Baret : Mes Utopiales de B à V

Comme chaque année, vers Walpurgis, se sont tenues les Utopiales à Nantes. 153000 visiteurs cette année, et moi et moi et moi. Ne faisons pas durer le suspense, c'était vraiment bien !!! Genre grave bien !!!! Un Bar de Mme Spock plus accueillant que jamais. Une Salle 2001 toujours aussi impressionnante. Une scène Shayol toujours aussi, well... Un Roland Lehoucq toujours aussi salle pleine. Des tables rondes toujours aussi...concaves, je vous assure, vus du public les intervenants forment une concave. 10 tonnes de livres installés en deux jours dans la plus grande librairie du monde par les libraires les plus courageux du monde – c'est pour ça qu’il fallait acheter beaucoup, pour limiter le remballage. Et des démos scientifiques, des jeux, des démos, des films (longs et courts, pas dingue ça?) , des Prix dont un Prix Exceptionnel pour Francis Berthelot , des kilolitres de bières, des tombereaux de pâtisseries et de sandwiches. Et les macarons de Madame R. Et des anecdotes

Le Fulgur t1 - Bec - Palpitant


Sortie du tome 1, intitulé "Au fond du gouffre", de la nouvelle série d'aventure de Christophe Bec, Le Fulgur.
Adapté du roman éponyme de Paul de Sémant, la série racontera la descente d'un sous-marin expérimental vers les profondeurs de la mer et du temps.

1910, golfe du Yucatan. Une expédition financée par le milliardaire américain Joe Kens s'est donnée pour objectif d'aller récupérer, au fond d'un gouffre marin profond de 4000 mètres, le milliard d'or pur contenu dans l'épave d'un navire américain coulé par une tempête. Elle prévoit d'utiliser le Fulgur, un sous-marin expérimental inventé par le Docteur Damian, une sorte de savant fou qui a mis au point une source d'énergie inédite permettant de se déplacer sans utiliser de pièce mécanique.

Problème : si le Fulgur fonctionne comme prévu, ses navires accompagnateurs se trouvent pris dans une éruption volcanique et coulent. Le Fulgur, sans filin, s'enfonce vers les profondeurs abyssales. Tout allant de mal en pis, le sous-marin sans contrôle est projeté dans une fissure océanique qui se referme derrière lui. A très court terme, l'engin est dans une « mer » souterraine, au calme et à l'air. Mais il faut d'urgence trouver le chemin de la remontée sous peine de mourir loin du monde dans un gouffre qui semble bien abriter une vie antédiluvienne.

Roman d'aventure pur et dur, le Fulgur développe un merveilleux scientifique à la Jules Vernes. Pas seulement à cause du « savant fou ». Difficile, en suivant le Fulgur, de ne pas penser au lac souterrain de Voyage au centre de la Terre (et à l’urgence de ressortir avant de mourir), ou à la mer intérieure du Pellucidar de Burroughs. Pour ce qui est de la mer et de ses monstres, le dessinateur, quand à lui, cite WH Hogdson dans ses remerciements.

Ce style vernien est très agréable. Il donne l'occasion de se replonger dans un monde où beaucoup restait à découvrir, où la science était objet d’émerveillement et pas d'inquiétude, où le mythe du progrès était encore vivace, et où des aventuriers - dois-je dire des savanturiers - intrépides repoussaient toujours plus loin les limites de la connaissance et de l'exploration.

Je crois avoir dit ailleurs qu'il est impressionnant d’arriver à créer de la tension avec un média froid qui ne bénéficie pas des artifices du cinéma. Je le répète ici. Et Bec a ce talent. Il sait comme personne trouver une narration qui fait monter la pression et implique le lecteur dans l'inquiétude que ressentent les personnages.
Cette tension était le but recherché ici. Le résultat est palpitant. Touché.

Je ne suis honnêtement guère fan du dessin. Happens. Dommage.

Le Fulgur t1, Au fond du gouffre, Bec Nenadov

Petit cadeau : une couverture du roman original

Commentaires

Efelle a dit…
Pas convaincu par le pitch, j'ai passé mon tour. Faudra que je creuse un peu pour voir s'il peut me plaire.
Gromovar a dit…
Très vernien. Effet nostalgique pour moi. A toi de voir.