Shi t6 La Grande puanteur - Zidrou - Homs

Juste un petit mot (et cette fois c’est vrai) sur le tome 6 de Shi, de Zidrou et Homs, un volume 6 présenté comme le tome 2 (et conclusif ?) du second cycle. Suite du tome 5 et bouclage des fils lancés, Shi tome 6 , intitulé La Grande puanteur , se passe à cheval entre l’épisode de méphitique canicule londonienne de 1858 durant lequel continue de manière spectaculaire la lutte des Angry Mothers contre le travail des enfants dans l’Angleterre de la RI , un flashback biographique sur les origines japonaises et tragiques de l’amitié entre Zita et le Sensei, et l’époque presque contemporaine (les années 60 dans une ambiance à la Fargo ) où un shérif et sa secrétaire, que le monde traite encore comme une enfant malgré cent ans de féminisme, tentent de démêler une sordide affaire d’enlèvements d’enfants. Tome présenté comme final – bien que la dernière image laisse imaginer un cycle suivant –, La Grande puanteur conclut les histoires initiées dans les volumes précédents (et particuliè

Les Aigles de Rome V - Marini - Idiot de Varus


Suite de la série Les Aigles de Rome.

C'est la bataille de Teutobourg qui est au centre de ce cinquième volume, la longue plongée de trois légions romaines au cœur des ténèbres, jusqu'à leur anéantissement dans une forêt germanique pleine de terreurs. On y voit ce qu'on s'attend à y voir ; l'Histoire est écrite, Varus et ses hommes (plus de 20000) perdront la vie dans cette traversée, en dépit des avertissements de Maroc Falco, qui fut l'ami d'Arminus et le seul à connaitre, trop tard, sa trahison. En raison aussi de la bravoure et de l'excellente connaissance du terrain des Germains, ainsi que de la stupidité orgueilleuse de Varus, l’homme qui pressura la Syrie et la Judée.

Cette défaite fut un traumatisme violent pour la Rome Impériale. Six ans plus tard, Tacite écrira, pour décrire le lieu du massacre : « Au milieu de la plaine, des ossements blanchis, épars ou amoncelés selon qu'on avait fui ou tenu ferme gisaient à côté d'armes ; des membres de chevaux ; à des troncs d'arbres étaient clouées des têtes. Dans les bois voisins, s'élevaient des autels barbares, près desquels avaient été immolés le tribun et les centurions du premier rang. »

Si le scénario est attendu, c'est le dessin, encore une fois, qui fait la qualité de cet album. Marini, qui dessine et colorise, livre un très beau traitement en aquarelle, construit fort joliment la progression romaine entre marches et escarmouches, et offre quelques images superbes parmi lesquelles l'arrivée des légions dans la plaine, leur entrée sous le couvert des bois, les gardes du camp de Varus, marmoréens dans la nuit, la marche sous les frondaisons jusqu'au marais de l'embuscade, ou la mêlée générale. Le tout est magnifique. Du grand art.

Les Aigles de Rome V, Marini

Commentaires

Baroona a dit…
Ah, tout le monde semble d'accord pour dire que la qualité est au rendez-vous dans ce tome, j'ai hâte de le lire !
Par contre, ce cinquième tome n'est finalement pas le dernier... ;)
Gromovar a dit…
Ah, je me disais bien. Je corrige.