Where the Axe is buried - Ray Nayler

Nouveau voyage dans le monde de Ray Nayler avec Where the Axe is buried , un roman assez court en terme contemporain, situé dans l'univers uchronique décalé que cet auteur américain globe-trotter très sympathique construit au fil de ses nombreux textes (on y retrouve par exemple son Istanbul ou l'Elmira de Yesterday's Wolf ) . Le monde que Where the Axe is buried nous donne à voir est fragmenté entre la ville-monde Istanbul où tout et tous se croisent, un empire totalitaire à l'Est qui ne peut faire penser qu'à la Russie (La Fédération) , une République dont on comprend qu'elle est un ex-satellite de la Fédération (et là on pense plutôt à l'Ukraine ou à la Géorgie) , l'UE, la Grande-Bretagne et son Commonwealth, les Unions Nord-Américaine, Centre-Américaine et Sud-Américaine, sans oublier un reste du monde peut-être moins strictement organisé. La plus grande partie du monde a adopté la « rationalisation » , c'est à dire que, sous l'égide de l...

Les Aigles de Rome V - Marini - Idiot de Varus


Suite de la série Les Aigles de Rome.

C'est la bataille de Teutobourg qui est au centre de ce cinquième volume, la longue plongée de trois légions romaines au cœur des ténèbres, jusqu'à leur anéantissement dans une forêt germanique pleine de terreurs. On y voit ce qu'on s'attend à y voir ; l'Histoire est écrite, Varus et ses hommes (plus de 20000) perdront la vie dans cette traversée, en dépit des avertissements de Maroc Falco, qui fut l'ami d'Arminus et le seul à connaitre, trop tard, sa trahison. En raison aussi de la bravoure et de l'excellente connaissance du terrain des Germains, ainsi que de la stupidité orgueilleuse de Varus, l’homme qui pressura la Syrie et la Judée.

Cette défaite fut un traumatisme violent pour la Rome Impériale. Six ans plus tard, Tacite écrira, pour décrire le lieu du massacre : « Au milieu de la plaine, des ossements blanchis, épars ou amoncelés selon qu'on avait fui ou tenu ferme gisaient à côté d'armes ; des membres de chevaux ; à des troncs d'arbres étaient clouées des têtes. Dans les bois voisins, s'élevaient des autels barbares, près desquels avaient été immolés le tribun et les centurions du premier rang. »

Si le scénario est attendu, c'est le dessin, encore une fois, qui fait la qualité de cet album. Marini, qui dessine et colorise, livre un très beau traitement en aquarelle, construit fort joliment la progression romaine entre marches et escarmouches, et offre quelques images superbes parmi lesquelles l'arrivée des légions dans la plaine, leur entrée sous le couvert des bois, les gardes du camp de Varus, marmoréens dans la nuit, la marche sous les frondaisons jusqu'au marais de l'embuscade, ou la mêlée générale. Le tout est magnifique. Du grand art.

Les Aigles de Rome V, Marini

Commentaires

Baroona a dit…
Ah, tout le monde semble d'accord pour dire que la qualité est au rendez-vous dans ce tome, j'ai hâte de le lire !
Par contre, ce cinquième tome n'est finalement pas le dernier... ;)
Gromovar a dit…
Ah, je me disais bien. Je corrige.