L'Amulette - Michael McDowell

L’Amulette est le dernier roman de Michael McDowell publié par Monsieur Toussaint Louverture dans une traduction de Laurent Vannini. Encore une fois c’est un beau livre, encore une fois vendu (si on le commande sur le site) avec de jolis goodies réalisés avec amour par l’éditeur. Alabama, 1960, dans la petite ville de Pine Cone, près de Fort Rucca. C’est la guerre du Vietnam et des soldats sont formés pour être envoyés en Asie du Sud-Est (étrangement, McDowell semble suggérer un draft alors qu’il semble que ce système n’ait pas été utilisé aussi tôt, à voir) . Parmi les soldats s'entrainant à Fort Rucca, il y a Dean Howell, un jeune homme assez peu sympathique de Pine Cone, qui a cherché à ne pas être incorporé. Comme le reste des habitants de la ville, Dean a tenté de se faire embaucher à l’usine de fusils de Pine Cone pour devenir non sélectionnable, mais ça n’a pas pu se faire. Seule sa femme Sarah a été recrutée, sur un poste pour femme, différent de ceux auxquels Dean aurait...

Holà, mes braves !


MUHAHAHAHA. Quand il n’y en a plus, il y en a encore.
Retour de la brillantissime série De cape et de crocs pour un diptyque préquelle destiné à dévoiler le passé tumultueux d’Eusèbe.

Et oui, Eusèbe, comme il l’affirmait, a bien été garde du Cardinal. Entre d’innombrables autres choses, plus risquées les unes que les autres. Car le valeureux lapin monté à Paris s’y est retrouvé propulsé au cœur des intrigues pour le remplacement d’un Cardinal de Richelieu vieillissant. Les grands s’affrontent à mort et c’est le malheureux Eusèbe qui trinque. Une puissante protectrice l’aidera peut-être mais, à la fin de l’album, tout est bien sombre pour le courageux lapin.
Comme si ça ne suffisait pas, il expérimente aussi pour son malheur la rivalité mortelle entre gardes du Cardinal et mousquetaires du Roi, ainsi que la filouterie omniprésente dans la capitale.

On ne peut que répéter ici ce qui a déjà été dit sur De cape et de crocs. C’est de la grande aventure à la Féval ou à la Dumas, rythmée, drôle, souvent brillante, superbement écrite et très joliment dessinée. On voyage dans un Paris encore médiéval fort bien reconstitué avec ses encorbellements, ses ruelles tortueuses non pavées, ses caniveaux centraux bien peu ragoutants. Sans oublier les marchés, les ponts, les vendeurs à la sauvette, les saltimbanques, et les Grands, en carrosses et dentelles. Toute une vie urbaine, grouillante, bruyante, haute en couleurs.

Il n’est pas toujours facile de relancer une série annoncée terminée. C’est une pleine réussite ici. Ce tome 11, comme tous ceux qui l’ont précédé est beau, fin, plein d’esprit, régulièrement rimé. Que demander de plus ? Que la suite arrive vite.

De cape et de crocs t11, Vingt mois avant, Ayroles, Masbou

Commentaires

Lorhkan a dit…
Je suis justement en train de découvrir la série originale. J'aime bien, c'est léger et drôle, même si ça ne va pas bien loin, mais ça détend. ;)
Gromovar a dit…
C'est plus que léger et drôle. C'est pétillant ;)