Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Guerre à mort contre l'espoir


Suite des aventures épiques de Karic le templier dans ce tome 3, intitulé "A Midwinter’s Night Dream".
Avec ce tome, c’est la guerre à outrance qui commence. Les évènements du tome 2 ont bousculé l’équilibre de la terreur. Icarus, le roi fou, a raté son ascension à la divinité et s’est cloitré dans sa tour où nul ne peut le voir. Les prisonniers des basses fosses de la capitale ont été libérés, et si beaucoup ont été tués durant leur fuite d’autres se cachent dans les villages alentour ou la capitale même. Karic enfin, très gravement blessé à l’issue de son action héroïque, a été emporté, inconscient, par Cassius, vers une hypothétique guérison.
Plus rien ne sera donc comme avant.

Dans la forteresse, l’armée des rats et la garde fouine sont, littéralement, à couteaux tirés ; les deux favorites du roi intriguent pour obtenir son attention ; les druides rats intriguent plus que jamais pour accaparer le pouvoir. Hors du palais, la population se divise entre collaborateurs et résistants. Dissimulation de fuyards, réunions secrètes, actions militantes, les plus courageuses et dignes des souris se dressent enfin contre le régime illégitime ; le nom Karic devient le cri de ralliement de la révolte contre l’oppression d’Icarus et des rats. Mais la répression est violente. Icarus est encore loin de tomber, d’autant qu’il semble encore plus fou qu’auparavant, et moins prompt à se laisser manipuler par les druides.
Dans le reste du pays, les groupes épars de templiers ennemis comprennent progressivement qu’ils doivent se ranger sous la bannière d’un Karic, toujours agonisant mais devenu symbole de liberté. Les quelques prêtres du blé non corrompus l’aideront aussi dans sa lutte ésotérique, au prix de leur vie, alors que, dans les villages, l’armée des rats applique une poigne de fer pour éliminer tout velléité de révolte.
Si le corps de Karic est souffrant, son nom est puissant. Il répand l'espoir comme une trainée de poudre.

Quand à Pilot, le traitre, il joue toujours un jeu trouble et meurtrier. Impossible de savoir pour le moment s’il vise ses propres desseins obscurs ou s’il poursuit en solitaire de plus grands objectifs, inscrits dans la quête de Karic.

C’est de la très grande aventure qui se donne à voir ici, de l’étoffe dont on fait les chansons de geste. Le dessin sert maintenant à merveille l’histoire. Dynamique, expressif, il offre de grandes planches (parfois pleine page) où les combats explosent. On lutte, on frappe, on saigne, on meurt, d’une manière très graphique qui ne laisse aucune violence dans l’ombre. C’est passionnant, intrigant, émouvant. C’est un très bel album de fantasy épique que découvre le lecteur de ce "Midwinter Night’s Dream".

The Mice Templar, vol 3, A Midwinter Night’s Dream, Glass, Oeming, Santos, Gandini

Commentaires

Xapur a dit…
Hum, faut que je regarde ça, alors...
Gromovar a dit…
C'est une bonne idée je crois :)