Deryn Du - Guillaume Sorel

D’abord, c’est un cadavre de baleine qui empuantit la plage, non loin d’un petit port de pêcheurs du Pays de Galles. Parmi les témoins ébahis, à côté des humains, il y a des mouettes mais aussi des corbeaux. Un poète en villégiature traîne aussi parmi les badauds. Tout ceci, Poe l’aurait apprécié. Puis il y a un meurtre, étrange. Une petite fille et une poupée cassée, qui ne semblent pas être étrangères aux mystères en cours. Puis d’autres meurtres, de plus en plus étranges. Et toujours le poète. Qui comprend, ou sent, ou vibre à l’unisson. Le village de pêcheurs, la nuit, l’ombre, la peur qui rôde. On pense au Geôlier de Florian Quittard. La lande, les fées, un autre monde derrière le monde, on pense à Arthur Machen - le poète le lit. On pense aussi au décadentiste Maurice Rollinat , dont la petite fille (fantôme ?) cite des passages. Le poète sert de passeur entre les mondes, entre la nuit et le jour. Il peut comprendre, il est un passeur de fées, la petite fille l’affirme, in...

La der des ders


Avec "All Out War (part. 1)", c’est le guerre, la vraie, qui commence. Un conflit ouvert, destiné à être définitif, entre les trois communautés décentes, menées par Rick Grimes, et les parasitaires Saviors de Negan.

Face à l’arbitraire, justice et courage obligent à la résistance et au combat. Contre les troupes paramilitaires de Negan se dressent donc des conscrits conduits par des leaders charismatiques. Un seul groupe survivra ; éternelle histoire de l’humanité. Les bons ne gagnent pas toujours (demandez à Spartacus) mais on peut imaginer qu’ici ce sera le cas. A la fin du comic, en tout cas, on est au milieu du gué, en 1916.

Premier point, mais de taille : Stefano Gaudiano passe à l’encrage, et les dessins y gagnent en clarté et en netteté. Tant mieux.

Deuxième point : les zombies sont de retour, instrumentalisés par Rick comme « armes biologiques ». Hannibal avait ses éléphants…

Troisième point : il faut bien faire durer un peu et montrer que c’est dur, toussa, mais Negan commence à avoir un peu trop d’as cachés dans sa manche.

Quatrième point, un peu inquiétant : le grand nombre des personnages rassemblés maintenant autour de Grimes et les pertes importantes qu’entrainent une guerre banalisent les morts. Beaucoup tombent, et peu de ces KIA sont de vieilles connaissances du lecteur. Il serait absurde de tuer des personnages principaux dans chaque numéro, mais avec ce tome 20, on se retrouve dans une approche Redshirts ou Canon Fodder qui est précisément ce que n’était pas la série et qui en faisait la qualité.
Espérons que ce n’est qu’un effet secondaire du conflit ! Quoi qu’il en soit, Walking Dead devra se recentrer sur un groupe restreint doté d’un objectif clair, sous peine de mourir à moyen terme. Time will tell…

Walking Dead t20, All Out War, Kirkman, Adlard, Gaudiano

Commentaires

Tigger Lilly a dit…
Je viens de finir le 19. Meilleur que ce à quoi je m'attendais.

Cela dit, je persiste à penser que ça tourne un peu en rond. J'attends de voir la suite.
Gromovar a dit…
Ca devient un peu inquiétant.

Il y aura le deuxième partie de la guerre, puis le premier épisode qui la suivra. C'est là que les choses se décideront pour moi.