L'Amulette - Michael McDowell

L’Amulette est le dernier roman de Michael McDowell publié par Monsieur Toussaint Louverture dans une traduction de Laurent Vannini. Encore une fois c’est un beau livre, encore une fois vendu (si on le commande sur le site) avec de jolis goodies réalisés avec amour par l’éditeur. Alabama, 1960, dans la petite ville de Pine Cone, près de Fort Rucca. C’est la guerre du Vietnam et des soldats sont formés pour être envoyés en Asie du Sud-Est (étrangement, McDowell semble suggérer un draft alors qu’il semble que ce système n’ait pas été utilisé aussi tôt, à voir) . Parmi les soldats s'entrainant à Fort Rucca, il y a Dean Howell, un jeune homme assez peu sympathique de Pine Cone, qui a cherché à ne pas être incorporé. Comme le reste des habitants de la ville, Dean a tenté de se faire embaucher à l’usine de fusils de Pine Cone pour devenir non sélectionnable, mais ça n’a pas pu se faire. Seule sa femme Sarah a été recrutée, sur un poste pour femme, différent de ceux auxquels Dean aurait...

Protectionnisme éducateur


Des années avant Existence, David Brin s’était déjà attaqué au paradoxe de Fermi : Pourquoi, dans un univers infini, n’avons-nous jamais eu aucun contact avec une civilisation extra-terrestre ? Pourquoi aucun signe, aucun signal, aucune trace ? De personne ? Les distances ne peuvent suffire à expliquer un isolement que les échelles de temps gigantesques devraient abolir. De nombreuses hypothèses existent pour comprendre cette étrangeté. Aucune n’est totalement satisfaisante.

Avec "The Crystal Spheres", Brin proposait son explication, fondamentalement différente de celle d’Existence et d'abord bien plus simple, dans une approche qui rappelle clairement l’intelligent design.
Prix Hugo de la meilleure nouvelle en 85, "The Crystal Spheres" se situe loin dans l’avenir, au sein d’une humanité post-humaniste (le texte fourmille d’innovations sociétales ou linguistiques). Les premiers vaisseaux interstellaires ont découvert que le système solaire était « enfermé » dans une sphère de nature inconnue. La découvrant et la brisant dans le même mouvement, de courageux navigateurs quittent le système solaire et partent explorer le vaste inconnu. Ils ne ramèneront à l’humanité que dépression et désappointement. L’infini est fragmenté et incompréhensible. Il contient de la vie - les traces sont claires - mais elle est inaccessible. Seuls nous sommes et seuls nous resterons.
A moins que ne se présente une opportunité de comprendre et, enfin, d’agir.

Avec "The Crystal Spheres", Brin offre au lecteur curieux une solution élégante, bien que peu crédible, au paradoxe de Fermi, presque un conte de fée de l’espace. Agréable et frais.

The Crystal Spheres, David Brin

Commentaires

Escrocgriffe a dit…
C’est marrant, ça rappelle un peu Greg Egan, cette humanité isolée.
Gromovar a dit…
La Hard-SF en moins. Mais je crois que cette nouvelle a été traduite. Tu peux regarder.