Harmattan Season - Tochi Onyebuchi

Afrique, lieu indéterminé (ayant connu la colonisation française) , date indéterminée (sans doute vers le début du XXe siècle) . L'harmattan est un vent (de sable) qui souffle principalement à certaines saisons. Les saisons d'harmattan, propices aux tempêtes de sable, sont (le jour) très chaudes et sèches, provoquant troubles physiques et psychiques chez ceux qui le ressentent. Dans Harmattan Season , un personnage compare la présence française à un harmattan qui ne connaitrait pas de fin. Boubacar est un enquêteur privé. Il gagne d'habitude sa vie en retrouvant ceux qui ont disparu, par choix ou contre leur gré. Il le fait en naviguant entre les deux communautés du pays où il vit : les dugu (qui sont les autochtones) et les diéman (les blancs) . Mais depuis plusieurs mois les affaires vont mal, les dettes s'accumulent, et il est vraiment dans la dèche. Voilà qu'un soir une jeune femme visiblement blessée frappe frénétiquement à sa porte et entre dans son bureau...

Hurlements meets Sleepy Hollow


"Dans la gueule des loups" est le deuxième tome de la série Férals, qui en comptera au moins trois, contrairement à ce que j’avais cru.

Je peux reprendre ici ce que je disais du premier tome. "Dans la gueule des loups" est violent, sexuel, gore. Le climat malsain du premier tome est toujours présent, mettant en scène notamment des relations hommes/femmes violentes, tangentant parfois une certaine forme de sado-masochisme, en tout cas de domination masculine forte. Le reste est la violence pure qu’on peut trouver dans une série d’horreur, plus graphique que souvent peut-être.

Après le massacre qui clôturait le premier volume, l’action se déplace dans un autre lieu, encore plus farci de loups-garous que le précédent. Dale Chestnut travaille maintenant pour l’agence fédérale qui traite les phénomènes surnaturels, et il a une partenaire, Pia, dont le rôle est plus trouble qu’il n’y parait au début. Ils vont devoir s’opposer à un lycanthrope devenu fou, lancé dans une guerre contre l’espèce humaine ; sans être vraiment honnête avec leurs employeurs fédéraux.

L’excitation, un peu primaire mais pas déplaisante, que pouvait générer le comic retombe néanmoins avec ce deuxième tome. D’une part l’action est un peu répétitive et il n’y a plus cet effet de surprise qui pouvait emporter l’adhésion dans le premier. D’autre part, la narration n’est pas toujours des plus claires, et lorsqu’elle l’est, c’est parfois au détriment d’un minimum de réalisme. Enfin, l’érotisme de la série est ici trop évidemment gratuit, malgré le gimmick de la transmission de la lycanthropie par relation sexuelle.

"Dans la gueule des loups" est donc une déception qui amène à se demander s’il sera nécessaire de lire le troisième volume lorsqu’il sortira.

Ferals t2, Dans la gueule des loups, Lapham, Andrade

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