Gotham Central t3 - Brubaker - Rucka et al.

Juste un mot pour dire que vient de sortir le tome 3 de la série Gotham Central chez Urban Nomad. Je ne reviens pas sur les caractéristiques et qualités de la série. On les trouvera dans  ma chronique des deux premiers volumes . Elles sont  toujours aussi présentes dans ce troisième et avant-dernier tome. Je viens juste t’allécher, lecteur, avec le sommaire de cet opus. On commence avec Corrigan , une histoire assez courte dans laquelle l’inspectrice Montoya se salit les mains pour impliquer un agent ripou de l’identité judiciaire qui a mis en difficulté son équipier, Crispus Allen, en soustrayant une preuve capitale après une fusillade. Côté famille en revanche, depuis son outing, rien ne s’est arrangé. Quand on a des parents latinos très religieux, ça ne passe pas. Suit Extinction des feux , dans lequel la police de Gotham, représentée ici par le commissaire Akins, rompt définitivement et de manière très visuelle le lien ténu qui la liait à Batman. Une décision qui ne fait ...

Fétide panier de crabes


"Ferals", sorti ces jours-ci chez Panini, est violent, gore, sexuel. Ce qu’on attend d’une histoire de loup-garou après tout.

Dans une très petite ville du Minnesota, un homme est atrocement tué et démembré. L’enquête est menée par le guère brillant shérif Dale Chestnutt. D’autres meurtres suivront ; Chestnutt comprendra rapidement qu’il s’est mis dans la ligne de mire du tueur, et que celui-ci n’est pas humain.

"Ferals" est clairement un comics pour public averti. Scénarisé par ce David Lapham qui avait écrit la seconde saison du « Crossed » de Ennis, Ferals va dans la même direction que le cinéma gore le plus explicite. A Cypres, l’une de ces petites communautés villageoises typiques de la part rurale et reculée des Etats-Unis, une humanité peu ragoutante vit, boit de la Bud et copule, dans un eternel présent entre boulot lo-tek, chasse en forêt, billard au saloon, et un peu de sexe quand c’est possible. L’intrusion de l’Extérieur, d’un monstre issu d’une communauté encore plus fermée et aux règles bien plus strictes, détruit la tranquillité endormie de la petite ville et oblige Chestnutt à aller au devant de son destin.
C’est régressif, guère intellectuel, mais c’est stressant, ça prend aux tripes, et c’est l’effet recherché. D’autant qu’il y a plus à cette histoire que la simple divagation solitaire d’un loup-garou et que communautés secrètes et services très secrets se mêlent à la danse.

Le dessin est réaliste, explicite comme il faut pour ce genre de récit, tout à fait satisfaisant. Il fait le boulot.

A la fin de ce premier tome, le lecteur a été convenablement distrait (de manière assez instinctive, j’en conviens), il est intrigué par un certain nombre de questions restées sans réponse sur l’identité et les secrets des groupes en conflit. Il a envie de lire la suite pour savoir ce qu’il ignore et connaître le fin mot de l’histoire.

Ferals t1, Instinct animal, Lapham, Andrade

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