Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

Ici, on ne sert pas les nègres


Décidément, les années 60 ne me réussissent pas ces temps-ci.
Grosse déception avec le scénario de ce "MotherFucker" qui avait pourtant tout pour plaire a priori.

"MotherFucker" (fils de pute) ; c’est le terme qu’utilisaient entre eux, pour s’interpeler, les membres du Parti Black Panther. Mouvement révolutionnaire d’obédience marxiste créé en 1966 par Bobby Seale et Huey Newton, les Black Panthers militèrent, comme bien d’autres organisations, pour l’égalité des droits entre blancs et noirs aux USA, inscrivant néanmoins leur lutte dans une réflexion plus large sur les inégalités visant à transformer la « guerre des races » en « guerre des classes ». L’équilibre lutte ethnique/lutte sociale était presque impossible à trouver, problème que n’eut pas la Nation of Islam de Malcolm X par exemple dont l’identité militante ethnico/religieuse était claire.

Célèbres pour leurs bérets noirs empruntés à Che Guevara, à l’origine du programme « Breakfast for children » et plus largement militants actifs de l’empowerment, ils devinrent mondialement célèbres en 1968 lorsque les coureurs Tommy Smith et John Carlos (puis plus tard Lee Evans, Larry James, Ronald Freeman) levèrent un poing ganté sur le podium du 200 mètres, et inventèrent sans doute l’utilisation du terme « Pigs » pour désigner les flics. C’est pour déclencher la guerre des races qu’il attendait de ses vœux que Charles Manson fit écrire, sur le mur de la maison où furent massacrés Sharon Tate et ses amis, le message « Death to Pigs » en lettres de sang.

Les Black Panthers rédigèrent, en 1966, un programme en dix points (fort décents) qui est développé et charpente le scénario dans "MotherFucker", d’une manière bien trop didactique et anticlimatique. On y voit le racisme ordinaire, la discrimination, et la misère des noirs pauvres. Malheureusement rien qu’on ne connaisse déjà si on a été assez motivé pour acheter ces albums. A part ça, peu d’informations politiques ou historiques approfondies et une histoire, je le répète, trop banale et bien trop mélo.
Le dessin, en revanche, est de très belle facture. Lavis à l’encre et ligne claire font le boulot. C’est déjà ça.

MotherFucker, récit complet en 2 tomes, Ricard, Martinez

Ami lecteur, si le sujet t’intéresse, va plutôt voir l’impressionnant Malcolm X de Spike Lee. De là, tu sortiras éclairé et époustouflé.


Commentaires

Efelle a dit…
Le film de Spike Lee laisse une impression durable en effet, de même que certains discours de Malcom X vu dans un documentaire/
Gromovar a dit…
Yep. Un grand personnage, et ses discours sont sur Youtube.