L'Amulette - Michael McDowell

L’Amulette est le dernier roman de Michael McDowell publié par Monsieur Toussaint Louverture dans une traduction de Laurent Vannini. Encore une fois c’est un beau livre, encore une fois vendu (si on le commande sur le site) avec de jolis goodies réalisés avec amour par l’éditeur. Alabama, 1960, dans la petite ville de Pine Cone, près de Fort Rucca. C’est la guerre du Vietnam et des soldats sont formés pour être envoyés en Asie du Sud-Est (étrangement, McDowell semble suggérer un draft alors qu’il semble que ce système n’ait pas été utilisé aussi tôt, à voir) . Parmi les soldats s'entrainant à Fort Rucca, il y a Dean Howell, un jeune homme assez peu sympathique de Pine Cone, qui a cherché à ne pas être incorporé. Comme le reste des habitants de la ville, Dean a tenté de se faire embaucher à l’usine de fusils de Pine Cone pour devenir non sélectionnable, mais ça n’a pas pu se faire. Seule sa femme Sarah a été recrutée, sur un poste pour femme, différent de ceux auxquels Dean aurait...

Ken Liu free


Grâce au Traqueur Stellaire, j’ai fait hier la connaissance de Ken Liu. Américain d’origine chinoise, Liu est avocat, programmeur, écrivain et poète. C’est aussi un traducteur primé pour son travail. Il a enfin obtenu les prix Nebula, Hugo, et World Fantasy Award pour sa nouvelle « The Paper Menagerie ».

Sur le site de la revue Nature, dans le cadre de sa rubrique Future, on peut trouver en téléchargement gratuit quatre nouvelles de Liu. Courtes (deux pages Word), gratuites, plaisantes, pourquoi s’en priver, d’autant que le jeune homme a le vent en poupe.

On lira donc avec profit :

Celestial Bodies, joli texte poétique décrivant l’histoire d’amour entre deux corps célestes et le déchirement causé l’apparition de la vie, synonyme de « maternité ».

To the Stars, dans lequel une tentative d’outsourcing dont le but est de déterminer quoi emmener pour un premier contact avec la vie extraterrestre se heurte à la bêtise, à l’agressivité, et à la vénalité de l’humanité. Pourquoi cela sonne-t-il aussi juste ?

The Plague, beau texte qui n’est pas sans m’évoquer Utopia. Après la dissémination folle et incontrôlée de grey goo, une part de l’humanité a muté sous l’effet des nanobots. Les « purs », nos semblables, vivent sous dôme, les autres, hideux et chuintant, à l’extérieur. Sont-ils une nouvelle forme de vie à respecter comme les autres ? Faut-il les aider ? La communication entre les deux groupes est-elle possible ? Et souhaitable ?

Monkeys reprend à son compte la fameuse idée selon laquelle des singes dotés d’une machine à écrire et de l’éternité finiraient par taper les œuvres de Shakespeare. L’histoire illustre l’idée de Duchamp selon laquelle c’est l’artiste qui définit l’art, et la croyance populaire qui affirme que la beauté est dans les yeux de celui qui regarde.

Celestial Bodies, To the Stars, The Plague, Monkeys, Ken Liu


Ces nouvelles participent au Challenge JLNN

Commentaires

Guillmot a dit…
Je confirme.