L'Oiseau qui boit des larmes - Lee Young-Do

L’Oiseau qui boit des larmes (tome 1, Le Cœur des Nagas) est un roman de Lee Young-Do, premier tome d’une tétralogie de fantasy. Son auteur serait « Le Tolkien coréen » si l’on en croit le sticker apposé sur la couverture. Diable ! Qu’en est-il ? Le monde imaginé par Lee Young-Do est divisé en deux par une Ligne imaginaire. Au sud de celle-ci vivent les Nagas. Ils s’y sont installés non sans violence dans un lointain passé. Au nord on trouve les autres « humains », qu’ils soient Standards, Rekkons, ou Tokkebis. Les Nagas sont petits. Ils ont le corps couvert d’écailles. Ils entendent mal, ce qui fait qu’ils parlent beaucoup moins qu’ils ne nilhent (une forme de communication par la pensée) . Ils voient en revanche très bien, notamment les différences de température. Ils vivent dans une société matriarcale, sous la domination de matrones qui traitent les mâles comme un cheptel reproducteur – à l’exception des Protecteurs qui ont épousé la déesse et la servent dans un...

Ken Liu free


Grâce au Traqueur Stellaire, j’ai fait hier la connaissance de Ken Liu. Américain d’origine chinoise, Liu est avocat, programmeur, écrivain et poète. C’est aussi un traducteur primé pour son travail. Il a enfin obtenu les prix Nebula, Hugo, et World Fantasy Award pour sa nouvelle « The Paper Menagerie ».

Sur le site de la revue Nature, dans le cadre de sa rubrique Future, on peut trouver en téléchargement gratuit quatre nouvelles de Liu. Courtes (deux pages Word), gratuites, plaisantes, pourquoi s’en priver, d’autant que le jeune homme a le vent en poupe.

On lira donc avec profit :

Celestial Bodies, joli texte poétique décrivant l’histoire d’amour entre deux corps célestes et le déchirement causé l’apparition de la vie, synonyme de « maternité ».

To the Stars, dans lequel une tentative d’outsourcing dont le but est de déterminer quoi emmener pour un premier contact avec la vie extraterrestre se heurte à la bêtise, à l’agressivité, et à la vénalité de l’humanité. Pourquoi cela sonne-t-il aussi juste ?

The Plague, beau texte qui n’est pas sans m’évoquer Utopia. Après la dissémination folle et incontrôlée de grey goo, une part de l’humanité a muté sous l’effet des nanobots. Les « purs », nos semblables, vivent sous dôme, les autres, hideux et chuintant, à l’extérieur. Sont-ils une nouvelle forme de vie à respecter comme les autres ? Faut-il les aider ? La communication entre les deux groupes est-elle possible ? Et souhaitable ?

Monkeys reprend à son compte la fameuse idée selon laquelle des singes dotés d’une machine à écrire et de l’éternité finiraient par taper les œuvres de Shakespeare. L’histoire illustre l’idée de Duchamp selon laquelle c’est l’artiste qui définit l’art, et la croyance populaire qui affirme que la beauté est dans les yeux de celui qui regarde.

Celestial Bodies, To the Stars, The Plague, Monkeys, Ken Liu


Ces nouvelles participent au Challenge JLNN

Commentaires

Guillmot a dit…
Je confirme.