Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

Ken Liu free


Grâce au Traqueur Stellaire, j’ai fait hier la connaissance de Ken Liu. Américain d’origine chinoise, Liu est avocat, programmeur, écrivain et poète. C’est aussi un traducteur primé pour son travail. Il a enfin obtenu les prix Nebula, Hugo, et World Fantasy Award pour sa nouvelle « The Paper Menagerie ».

Sur le site de la revue Nature, dans le cadre de sa rubrique Future, on peut trouver en téléchargement gratuit quatre nouvelles de Liu. Courtes (deux pages Word), gratuites, plaisantes, pourquoi s’en priver, d’autant que le jeune homme a le vent en poupe.

On lira donc avec profit :

Celestial Bodies, joli texte poétique décrivant l’histoire d’amour entre deux corps célestes et le déchirement causé l’apparition de la vie, synonyme de « maternité ».

To the Stars, dans lequel une tentative d’outsourcing dont le but est de déterminer quoi emmener pour un premier contact avec la vie extraterrestre se heurte à la bêtise, à l’agressivité, et à la vénalité de l’humanité. Pourquoi cela sonne-t-il aussi juste ?

The Plague, beau texte qui n’est pas sans m’évoquer Utopia. Après la dissémination folle et incontrôlée de grey goo, une part de l’humanité a muté sous l’effet des nanobots. Les « purs », nos semblables, vivent sous dôme, les autres, hideux et chuintant, à l’extérieur. Sont-ils une nouvelle forme de vie à respecter comme les autres ? Faut-il les aider ? La communication entre les deux groupes est-elle possible ? Et souhaitable ?

Monkeys reprend à son compte la fameuse idée selon laquelle des singes dotés d’une machine à écrire et de l’éternité finiraient par taper les œuvres de Shakespeare. L’histoire illustre l’idée de Duchamp selon laquelle c’est l’artiste qui définit l’art, et la croyance populaire qui affirme que la beauté est dans les yeux de celui qui regarde.

Celestial Bodies, To the Stars, The Plague, Monkeys, Ken Liu


Ces nouvelles participent au Challenge JLNN

Commentaires

Guillmot a dit…
Je confirme.