The Dagger in Vichy - Alastair Reynolds

France, non loin de Bourges, autour du ??? Autour de quel siècle au fait ? C’est une bonne question. Car si dès le début de The Dagger in Vichy nous marchons dans les traces d’une troupe de théâtre itinérante comme il y en avait tant entre Moyen-Age et Renaissance, des indices transparents nous disent vite (à nous, peuple de la SF) que l’époque n’est pas celle que nous croyions au départ. Nous comprenons vite que Maître Guillaume, le dramaturge, Maître Bernard, le soldat, et le reste de la troupe, y compris celui qui nous narre l’histoire tragique et navrante de la petite équipe, vivent en des temps qui suivent les nôtres, après maints désastres et tribulations (décidément l’un de mes mots préférés de la langue française) , alors que barbarie et sauvagerie ont repris possession du monde comme elles le firent après la chute de l’Empire romain. Caprice des temps, il y a dans la France du texte un Imperator qui siège à Avignon, comme le firent les papes en d’autres temps. Époque incerta...

Alamo


La série uchronique « Jour J » m’attire ou me repousse d’un album à l’autre en fonction des thèmes traités (en effet, ce n’est pas le dessin qui risque de m’hypnotiser). Le tome 9, "Apocalypse sur le Texas", m’agrée donc car sa thématique le fait.
Après un conflit nucléaire, une expédition internationale anglo-française sur le territoire d’Etats Unis (désunis) en voie d’éclatement tente d’en empêcher un nouveau.
Raconter une histoire intéressante en 50 pages dessinées est difficile, et Duval et Pécau y parviennent bien ici. Le scénario est vif, rapide, efficace, les dialogues explicatifs et progressifs. Le background politico-diplomatique est assez complexe pour un album de BD, la divergence clairement établie. L’histoire de cette destruction à laquelle nous n’avons échappé que de justesse fait froid dans le dos (d’autant que les auteurs ajoutent un ou deux détails sordides aux conséquences des blasts), mais surtout le scénario est délicieusement cynique. Entre illuminés et hommes d’Etat les pires ne sont pas ce qu’on croit, et la realpolitik mène le jeu (ce qui est bien normal imho, ayant depuis longtemps passé l’âge où l’on croit que si tous les enfants du monde se donnaient la main…), les militaires servant de pions aux grands joueurs.
"Apocalypse sur le Texas" est une bonne pop corn BD à recommander à tous ceux qui aiment le post-ap (même si techniquement ce n’en est pas) et les blasts nucléaires. A lire pour l’histoire, le dessin étant toujours aussi médiocre.
Apocalypse sur le Texas, Jour J t9, Pecau, Duval, Kovačević

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Il vient juste de sortir non ?
Lune a dit…
Je note ça !