Justine Niogret - Calamity Jane, un homme comme les autres

IL SORT AUJOURD'HUI «  Que vous sert, courtisane imparfaite, de n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ?  » C'est par ces mots que Baudelaire concluait son Remords posthume . Dans un genre et pour une vie largement différents, ces mêmes mots pourraient s'appliquer à la Calamity Jane racontée par Justine Niogret. Calamity Jane donc. Tout le monde la connaît, même ceux, dont je suis, qui ne savent à peu près rien d'elle. Légende de l'Ouest, femme pistolera, Jane est de ces figures dont on sait le nom sans pouvoir se rappeler quand ni comment on l'a entendu pour la première fois, comme Billy le Kid, Davy Crockett ou Buffalo Bill (dont le Wild West Show, auquel appartint Calamity Jane, fit une escale à Marseille en 1905 - sans Jane, à cette date elle était morte et enterrée depuis deux ans) . Calamity Jane donc. Dont le vrai nom était Martha Jane Cannary et qui était née en 1856 dans une famille pauvre de Princeton, Missouri. Première de six enfants, Martha...

Alamo


La série uchronique « Jour J » m’attire ou me repousse d’un album à l’autre en fonction des thèmes traités (en effet, ce n’est pas le dessin qui risque de m’hypnotiser). Le tome 9, "Apocalypse sur le Texas", m’agrée donc car sa thématique le fait.
Après un conflit nucléaire, une expédition internationale anglo-française sur le territoire d’Etats Unis (désunis) en voie d’éclatement tente d’en empêcher un nouveau.
Raconter une histoire intéressante en 50 pages dessinées est difficile, et Duval et Pécau y parviennent bien ici. Le scénario est vif, rapide, efficace, les dialogues explicatifs et progressifs. Le background politico-diplomatique est assez complexe pour un album de BD, la divergence clairement établie. L’histoire de cette destruction à laquelle nous n’avons échappé que de justesse fait froid dans le dos (d’autant que les auteurs ajoutent un ou deux détails sordides aux conséquences des blasts), mais surtout le scénario est délicieusement cynique. Entre illuminés et hommes d’Etat les pires ne sont pas ce qu’on croit, et la realpolitik mène le jeu (ce qui est bien normal imho, ayant depuis longtemps passé l’âge où l’on croit que si tous les enfants du monde se donnaient la main…), les militaires servant de pions aux grands joueurs.
"Apocalypse sur le Texas" est une bonne pop corn BD à recommander à tous ceux qui aiment le post-ap (même si techniquement ce n’en est pas) et les blasts nucléaires. A lire pour l’histoire, le dessin étant toujours aussi médiocre.
Apocalypse sur le Texas, Jour J t9, Pecau, Duval, Kovačević

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Il vient juste de sortir non ?
Lune a dit…
Je note ça !