The Dagger in Vichy - Alastair Reynolds

France, non loin de Bourges, autour du ??? Autour de quel siècle au fait ? C’est une bonne question. Car si dès le début de The Dagger in Vichy nous marchons dans les traces d’une troupe de théâtre itinérante comme il y en avait tant entre Moyen-Age et Renaissance, des indices transparents nous disent vite (à nous, peuple de la SF) que l’époque n’est pas celle que nous croyions au départ. Nous comprenons vite que Maître Guillaume, le dramaturge, Maître Bernard, le soldat, et le reste de la troupe, y compris celui qui nous narre l’histoire tragique et navrante de la petite équipe, vivent en des temps qui suivent les nôtres, après maints désastres et tribulations (décidément l’un de mes mots préférés de la langue française) , alors que barbarie et sauvagerie ont repris possession du monde comme elles le firent après la chute de l’Empire romain. Caprice des temps, il y a dans la France du texte un Imperator qui siège à Avignon, comme le firent les papes en d’autres temps. Époque incerta...

Chacun cria "Enfin", je soupirai "Déjà"


Fin (provisoire ?) de la superbe série d'Ayroles et Masbou De Cape et de Crocs, avec ce volume conclusif nommé "De la Lune à la Terre". Toutes les qualités, innombrables, évoquées dans le post précédent (et déjà ancien) sont encore présentes, comme elles l'étaient dans chaque album du cycle.
Ce tome 10 n'est sans doute pas le plus palpitant de la série, mais il conclut, renoue les fils dénoués, amène les dernières solutions, et dévoile quelques derniers secrets. "De Cape et de Crocs" est appelé à devenir un classique de la bande dessinée, un de ces monuments qu'il faut avoir lu, sous peine de ne pas connaitre l'étendue de ce qu'on peut faire dans le genre, et surtout de s'être privé d'un plaisir insigne.
On ne peut que remercier les auteurs pour avoir décidé puis mené à bien un projet larger than life, et se réjouir de la folie qui les a empêchés de prendre conscience de ce dans quoi ils s'engageaient et de s'enfuir en courant.
De Cape et de Crocs, Ayroles, Masbou, 10 tomes

Commentaires

Gromovar a dit…
Le titre (en alexandrin) de ce post est spécialement dédié à Arutha.
Guillmot a dit…
Que de souvenirs avec cette série...
Gromovar a dit…
Un projet fou mené à bien.
Efelle a dit…
Je farpaite, j'attends de prendre le temps de relire toute la série avant de tomber sur ce dernier tome comme la misère sur le monde (et bien entendu pondre ensuite une chronique).

Une série d'une très grande richesse avec des dialogues enchanteurs et un lapin génial.
arutha a dit…
Hein ! Que ? Quoi ? On parle de moi ? Merci pour cet honneur.
Je m'étais arrêté à je-ne-sais-plus-quel tome. C'était le dernier sorti à l'époque. Ça fait un bail.
Il eut fallu sans doute que je m'y remisse.
Maëlig a dit…
Ca remonte un peu, ça sera l'occasion de relire toute la série.
Gromovar a dit…
Excellente idée.
Alias a dit…
Même si elle a eu des moments moins forts que d'autres, c'est une série qui, à mon avis, a réussi à tenir la durée.

Entre références et clins d'œil, elle est en outre d'une densité exceptionnelle.
Gromovar a dit…
Je ne peux qu'agréer.
Blop a dit…
Une série que je fourre dans les pattes de tous les lecteurs de bibliothèque persuadés que la BD, c'est pas de la littérature.
Et ça marche à chaque fois.
Na.
Gromovar a dit…
Je ne peux qu'être d'accord avec toi. Cette série, plus que toute autre, appartient à la littérature.