Angle Mort n°5 est disponible
sur le site du webzine.
Je crois que le meilleur, encore une fois, c'est l'édito. D'une grande intelligence, il est passionnant.
Puis,
"
Le punisseur", de Jean-Marc Agrati, est un très beau texte, mêlant passé, présent, futur, dans une ambiance oscillant entre "
Le Roi des aulnes" et le
splatterpunk. Manque une vraie tension narrative dans ce texte qui, du fait de sa brièveté évoque plus le
kinétoscope que le cinéma. Je suis convaincu qu'il fait mieux dans les nouvelles qu'ils rassemblent en recueil.
"
Porté disparu" de
Lauren Beukes est un efficace texte de science-fiction militaire qui pêche néanmoins par la transparence symbolique de ce qu'il veut dénoncer.
"
L’IA qui écrivait des romans d’amour", d'Olivier Paquet est un texte indigeste à force d'être démonstratif. Sur le thème de l'IA qui ne veut pas mourir, j'ai déjà lu bien plus émouvant, en particulier le
Epoch de Cory Doctorow, sur l'IA tout court il y a le
Chiang ou le
Egan. Bon, on ne peut pas toujours être original. Mais la lourdeur redondante de la démonstration m'a tuer (!) et m'a donné les plus grandes inquiétudes sur l'opinion que Monsieur Paquet se fait de mon intelligence. Parler des commanditaires du labo de recherche dans lequel vit l'IA et de leurs objectifs économiques, de la
bottom line du compte de résultat,
ad nauseam, est pénible au point de m'avoir rappelé le théatre d'intervention des années 70.
Enfin, "
Treize vues des bas-fonds", de William Gibson. Plaisir d'éditeur d'avoir un inédit de Gibson. Mais l'intérêt de cet inventaire à la Prévert en forme d'expo photo m'a un peu échappé. Je suis peut-être aussi con que les deux auteurs au-dessus ont l'air de le penser.
On achète Angle-Mort (c'est un ordre), et on l'achète pour l'édito et l'Agratti.
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