Gotham Central t3 - Brubaker - Rucka et al.

Juste un mot pour dire que vient de sortir le tome 3 de la série Gotham Central chez Urban Nomad. Je ne reviens pas sur les caractéristiques et qualités de la série. On les trouvera dans  ma chronique des deux premiers volumes . Elles sont  toujours aussi présentes dans ce troisième et avant-dernier tome. Je viens juste t’allécher, lecteur, avec le sommaire de cet opus. On commence avec Corrigan , une histoire assez courte dans laquelle l’inspectrice Montoya se salit les mains pour impliquer un agent ripou de l’identité judiciaire qui a mis en difficulté son équipier, Crispus Allen, en soustrayant une preuve capitale après une fusillade. Côté famille en revanche, depuis son outing, rien ne s’est arrangé. Quand on a des parents latinos très religieux, ça ne passe pas. Suit Extinction des feux , dans lequel la police de Gotham, représentée ici par le commissaire Akins, rompt définitivement et de manière très visuelle le lien ténu qui la liait à Batman. Une décision qui ne fait ...

The Devil inside


Nouvelle saison de la série de BD "Sept" dont j'avais chroniqué l'excellent Sept missionnaires. J'ai déjà écrit quelque part qu'il est difficile de faire de l'horreur en BD, et encore plus en one-shot. C'est donc un vrai plaisir de constater que Luca Blengino se sort avec les honneurs de cet exercice périlleux.
"Sept survivants" raconte le cauchemar que vivent sept voyageurs, perdus et enfermés dans un tunnel routier. Luttant pour survivre et fuir, ils y seront confrontés à la mort physique, mais surtout à leur propres démons, et ils sont nombreux. Tous sont vraiment antipathiques et pourtant nul ne peut espérer leur échec. C'est l'humanité du lecteur qui exprime sa solidarité face à une menace non humaine.
Le récit de "Sept survivants" est parfaitement maitrisé. Blengino fait monter progressivement la tension ; le mystère reste longtemps entier et le lecteur sent le piège se refermer sur lui comme sur les protagonistes du récit ; le final est plutôt malin, en forme de victoire à la Pyrrhus ; et une fois admis le principe de base qui est surnaturel, rien n'est absurde dans ce récit qui possède une logique interne forte.
En ce qui concerne les graphismes on ne peut pas dire que Denys et Delf se soient épuisés. Si les aplats de couleur peuvent se justifier par l'ambiance monochrome du tunnel, le trait de Denys est vraiment très basique, même s'il cadre plutôt bien. C'est le scénario qui fait la qualité de cet album aux graphismes décevants. Rappelons, pour mémoire, que le même Blengino avait déjà scénarisé le très bon Gold Rush.
Sept survivants, Blengino, Denys, Delf

Commentaires

Efelle a dit…
C'est le trait basique qui m'avait retenu alors que la librairie BD le recommandait.
Va falloir que je franchisse le pas s'il est en plus "Gromovar approved"
Gromovar a dit…
Une des très rares fois où le scénario arrive à faire oublier le dessin. Ceci dit, j'aurais accepté avec plaisir un meilleur graphisme.
Efelle a dit…
Bonne pioche, on oublie vite le trait en effet. Chronique pour vendredi.
A+