Le Geôlier - Florian Quittard

Lieu indéterminé, date indéterminée. Un de ces espaces-temps incertains qui m’évoquent immanquablement Kafka. Qu’on peut attribuer aussi à Olga Tokarczuk ou à Karin Tidbeck , pour ne citer qu’elles. Saul Geôlier est gardien de prison. Oui, Saul Geôlier est geôlier, ce qui n’est pas absurde tant il ne fait qu’un avec un emploi et une fonction qui semblent être ses seules occupations. Il vit seul dans une petite cabane non loin de la prison où il officie. Il fait chaque soir le chemin qui relie sa cabane à la prison. Il prend son tour de garde nocturne auprès de prisonniers avec lesquels il a peu de contacts et de collègues qu’il fréquente à peine, sous les ordres d’un directeur qu’il n’a jamais rencontré. Au matin, sa garde accomplie, il rentre à la cabane. Il y collectionne les yeux des prisonniers (il faut lire pour comprendre) . Tous les jours, tous les soirs, tous les matins. Sans changement, sans promotion, sans perspective. Mais ce soir, le premier du livre, est spécial. Ce soir,...

A SAISIR !!!


Il vous reste seulement dix jours pour profiter de l'offre des éditions ActuSF. Pour l'achat d'un livre du catalogue, l'éditeur vous offrira une novelette de Robert Silverberg, inédite en France, "Hanosz Prime s'en va sur Terre".
Texte clin d'oeil, pour amateurs éclairés, "Hanosz Prime" est un hommage ironique aux romans de l'âge d'or de la SF. N'est-il pas dit dès la première page "Prime disposait d'un bon entregent dans plus d'une galaxie" ? On sait où on met les pieds, à savoir dans un vaisseau spatial de famille, nanti d'une galerie de portraits et de tentures de velours, en route vers la Terre des ancêtres. Mais comme Silverberg est un vieux renard, il n'oublie pas de piéger le lecteur, et ses représentations, en invoquant les merveilles de la post-humanité.
A plus de soixante-dix ans, le grand Bob est toujours aussi roué et doué. Il faut voir ça.
Hanosz Prime s'en va sur Terre, Robert Silverberg

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