Harmattan Season - Tochi Onyebuchi

Afrique, lieu indéterminé (ayant connu la colonisation française) , date indéterminée (sans doute vers le début du XXe siècle) . L'harmattan est un vent (de sable) qui souffle principalement à certaines saisons. Les saisons d'harmattan, propices aux tempêtes de sable, sont (le jour) très chaudes et sèches, provoquant troubles physiques et psychiques chez ceux qui le ressentent. Dans Harmattan Season , un personnage compare la présence française à un harmattan qui ne connaitrait pas de fin. Boubacar est un enquêteur privé. Il gagne d'habitude sa vie en retrouvant ceux qui ont disparu, par choix ou contre leur gré. Il le fait en naviguant entre les deux communautés du pays où il vit : les dugu (qui sont les autochtones) et les diéman (les blancs) . Mais depuis plusieurs mois les affaires vont mal, les dettes s'accumulent, et il est vraiment dans la dèche. Voilà qu'un soir une jeune femme visiblement blessée frappe frénétiquement à sa porte et entre dans son bureau...

Tout sauf une ordure


"Ténèbres 2010" est l'avatar contemporain de la revue annuelle Ténèbres, éditée par la petite et néanmoins vaillante maison Dreampress.
Sous une couverture flashy et amusante, on trouve dix nouvelles fantastiques. Français, étranger, confirmé, ou débutant, il y a de tout dans ce numéro. Jetons-y un oeil, au risque de ne pouvoir le récupérer.

Il y a dans "Ténèbres 2010" une superbe nouvelle, forte, émouvante, rare. Une vraie perle qui justifie à soi-seule l'achat de la revue, c'est Noël en Enfer d'Orson Scott Card.

Coupe, de Dena M. Martin est dérangeante comme doit l'être une bonne short story fantastique.

Terry et le loup-garou est une pochade de William Peter Blatty, plutôt drôle mais pas fantastique. La suit une (très) longue et (très) complète interview, pour savoir enfin ce que sa mère fait vraiment en Enfer.

Les faucheurs de Jason Sanford est une histoire déjà faite sous une forme ou sous une autre, mais intelligemment traitée dans une approche que n'aurait pas renié le Greg Egan de Diaspora.

Masques, Nébula 2009 d'Eugie Foster, est une nouvelle imaginative, dérangeante, osée. Elle souffre d'une fin un peu trop abrupte, mais tout ce qui précède est d'excellente facture.

Le reste, bon, je n'en dirais rien.

Ténèbres 2010, Anthologie fantastique

Commentaires

El Jc a dit…
Ce n'est pas la première fois que j'en entend du bien. Du coup je note la référence.
Gromovar a dit…
4 (sûr) voire 5 très correctes sur 10, c'est convenable ; même si on est toujours gonflé en terminant une qu'on n'a pas aimée, mais c'est la loi du genre.