Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

Mou, si mou


Très bonnes critiques aux US pour ce premier roman d'un auteur de nouvelles. Et comme souvent, malheureusement, il aurait mieux fait de continuer à écrire des nouvelles. "Pandemonium" est incroyablement mou. Daryl Gregory tire à la ligne comme un nouveau Stephen King, décrit , comme lui, quantité de détails quotidiens sans intérêt, mais comme son intrigue principale est moins prenante que celles du maitre de l'horreur, l'ennui est plus intense et survient plus vite.
Sur la forme on est donc chez King en pire. Sur le fond, on est proche d'American Gods de Neil Gaiman (que je n'avais pas aimé non plus, décidément...) avec une pop culture et un name dropping envahissants, des archétypes jungiens, PK Dick himself, un culte étrange, une organisation secrète, des possédés, des faux possédés, des vrais faux possédés, des faux vrais possédés, bref, un joyeux bordel pas toujours cohérent qui cesse rapidement d'être crédible (l'épisode de l'hélicoptère a eu raison de ma bienveillance). D'aucuns ont voulu voir, dans ce roman sur la possession, une métaphore sur la maladie mentale et son impact sur les individus. Peut-être. Quoi qu'il en soit, et si c'en est une, c'est une métaphore molle et pénible, soporifique comme le Nembutal du héros.
Pandemonium, Daryl Gregory

Commentaires

Cédric Ferrand a dit…
Merci pour l'avertissement, la couverture avait attiré mon oeil et les critiques élogieuses m'avaient presque persuadé de l'acheter.
Gromovar a dit…
Après tu peux voir. Je ne voudrais pas réduire Mr Gregory à la misère. Mais honnêtement, je me suis ennuyé.