Les Résidents - Lemire - Sorrentino - Le Mythe de l'Ossuaire t3

Avec Les Résidents , tome 3 du Mythe de l'Ossuaire , le cycle BD de Lemire et Sorrentino situé dans un univers mythologique partagé imaginé par les auteurs, on entre vraiment dans le lourd. Lourd d'abord car ce gros volume de 312 pages pèse son poids, lourd surtout car cet opus qui regroupe les dix numéros de l'arc Les Résidents est vraiment impressionnant. Quelques mots de l'histoire, sans trop spoiler. Sept personnes vivent (au milieu de beaucoup d'autres) dans un immeuble d'habitation urbain dégradé mais quelconque. Ces sept personnes – Isaac, Amanda, Justin, Félix, Tanya, Bob et Gary –l'ignorent mais elles sont liées. Liées entre elles, liées aussi à cet immeuble qui est certainement un lieu malfaisant (car sinon ce serait elles qui le sont, et comment le jeune Isaac ou l'aimante Amanda, sans même parler des autres, pourraient-ils être accusés de malveillance ?) . A la mort imprévue de l'un des sept, une clef est tournée et un grand bouleversem...

Rapport qualité-prix infini


Les êtres divins qui animent des blogs de SFFF ont reçu ce recueil par la poste, courtesy of Folio-SF et preuve tangible de l'amour des fidèles. Pour les autres, il est facile à obtenir au prix d'un petit effort. Il suffit d'acheter deux Folio-SF chez son libraire préféré (de préférence un libraire de quartier si vous voulez m'être agréable) pour recevoir en cadeau "L'o10ssée", recueil Folio-SF de 10 nouvelles dont 8 inédites en France. L'effort est modeste, qu'en est-il du prix ?

Sans thème unificateur, "L'O10ssée" est, c'est la loi du genre, inégal. Il contient néanmoins plus de bon que de mauvais. Voyons ça de plus près.

Mary Gentle, La route de Jérusalem, un monde uchronique très intéressant abritant une histoire trop banale.

Jean-Philippe Jaworski, Kenningar, une histoire de double et de nemesis dans un Moyen-Age décrit par Jowarski comme s'il en était natif. Toujours sans hésitation la plus belle plume française. Jaworski saurait rendre belle une liste de courses.

Philip K. Dick, le constructeur, excellente nouvelle à chute, typique de l'âge d'or, un bijou qui prouve que Dick n'est pas une icone pour rien.

Maïa Mazaurette, Chronos, une histoire bien écrite de rajeunissement à laquelle manque ce qui fait le sel des nouvelles de Mazaurette habituellement, à savoir l'ironie. Dommage, très dommage !

Christopher Priest, Vestige, jolie petite nouvelle bien écrite sur l'amour au-delà de la mort. Sans doute inutilement mystérieuse. Unité de temps, de lieu, et d'action auraient sûrement permis d'en faire un magnifique poème. Penses-y Christopher !

Thomas Day, Ethologie du tigre, sans aucun doute la meilleure nouvelle du recueil. Un texte qui mêle habilement humanisme et deep ecology. Beau, cohérent, fantastique sans trop l'être, il contient de tout un peu en proportions idéales.

Robert Silverberg, Passagers, ironique, mordant, efficace, le texte SF de Silverberg a toutes les qualités qu'on trouvait aussi dans celui de Dick. On se dit que ces deux gars seront encore dans les recueils publiés au XXXème siècle.

Ray Bradbury, La bétonnière à mafiosi, Dois-je en dire quelques chose ?

Stéphane Beauverger, Okw-, une nouvelle grolandesque, plutôt futée mais vraiment trop café du commerce dans son affirmation du "Tous pourris".

RC Wilson, Utriusque Cosmi, je ne l'avais pas aimée , je ne l'aime pas plus ici.

Ne serait-ce que pour le texte de Thomas Day, vous devez vous procurer ce recueil. J'ai dis.

L'O10ssée, Anthologie

L'avis du Traqueur Stellaire

L'avis d'Efelle

L'avis de Papa Fredo

Commentaires

Guillmot a dit…
Ben écoute, globalement d'accord avec toi.
Gromovar a dit…
Et réciproquement :-)
Lhisbei a dit…
POur Cachou c'est celle de RCWilson qui en vaut le plus la peine; pour toi c'est celle de TD ; pour guillaume ce sont celles de TD et Silverberg (et Jaworski) moralité c'est une antho réussie. elle ne végètera pas longtemps dans ma PAL
Efelle a dit…
Ok, ok, ok ! Ca sera le prochain poche que je lirai.
Gromovar a dit…
@ Lhisbei : Bonne analyse de la situation :-)

Les histoires de Dick et Silverberg prouvent qu'il n'est pas immérité que tout le monde connaisse leur nom.