Harmattan Season - Tochi Onyebuchi

Afrique, lieu indéterminé (ayant connu la colonisation française) , date indéterminée (sans doute vers le début du XXe siècle) . L'harmattan est un vent (de sable) qui souffle principalement à certaines saisons. Les saisons d'harmattan, propices aux tempêtes de sable, sont (le jour) très chaudes et sèches, provoquant troubles physiques et psychiques chez ceux qui le ressentent. Dans Harmattan Season , un personnage compare la présence française à un harmattan qui ne connaitrait pas de fin. Boubacar est un enquêteur privé. Il gagne d'habitude sa vie en retrouvant ceux qui ont disparu, par choix ou contre leur gré. Il le fait en naviguant entre les deux communautés du pays où il vit : les dugu (qui sont les autochtones) et les diéman (les blancs) . Mais depuis plusieurs mois les affaires vont mal, les dettes s'accumulent, et il est vraiment dans la dèche. Voilà qu'un soir une jeune femme visiblement blessée frappe frénétiquement à sa porte et entre dans son bureau...

Ya bon Oncle Sam


Indispensable à tout vrai amateur de BD ou de comics, "La propagande dans la BD" de Fredrik Strömberg est une mine de renseignements, pour tout dire une bible. Du début du XXème siècle à nos jours, ce média a été utilisé, parfois à son corps défendant, pour véhiculer un message immédiatement accessible et doté d'un fort pouvoir d'imprégnation, autrement dit comme moyen de propagande.
C'est cette histoire que Strömberg raconte avec force analyses et illustrations. En sept chapitres, il traite de la vision involontaire, nourrie de préjugés, ou au contraire parfaitement volontaire et pétrie d'intentions avouées ou non, que la BD a pu donner des étrangers, de la guerre, du communisme, de la société, de la religion, du sexe, et de la politique. Et l'amusement qui nous saisit au vu de la naïveté de certaines pièces exhibées ne peut que nous remplir d'effroi, car il nous permet d'imaginer le sourire gêné avec lequel les générations futures regarderont nos comics, comment elles jugeront, elles aussi, que notre époque est naïve et simpliste. Une belle leçon d'histoire doublée d'un intéressant rappel à l'humilité.
La propagande dans la BD, Fredrik Strömberg

L'analyse exhaustive de Néault

Commentaires

Gromovar a dit…
Et terriblement documenté.
Nolt a dit…
Ah, je ne connaissais pas, je crois que ça va m'intéresser ça !
;o)

Merci de l'info.
Gromovar a dit…
Tu devrais adorer.
Ferocias a dit…
Bon, il faut vérifier s'il y a des images avec des Aztèques, Incas, Mayas,... dans l'ouvrage.
Au boulot!
:)
Gromovar a dit…
Des cubains et des grenadins, ça pourrait le faire ?
Laurent D.W. a dit…
Pour ma part, je possède quelques journaux "type Mickey", datant des années 40 contenant moults dessins de propagande plus ou moins nauséabond. Evidement... tout dépend de quel côté l'on se place.
Gromovar a dit…
Les Tintins aussi sont assez excellents de ce point de vue. Mais je crois que le plus drôle c'est les BD militantes, qu'elles soient pro-communistes, anti-communistes, chrétiennes, etc. Une palme quand même à Loïs Lane dans le corps d'une femme noire qui sauve un militant black power.