Frankenstein - Michael Walsh

  Avant de donner vie à sa créature, le docteur Henry Frankenstein a profané bien des tombes, exhumé bien des cadavres, rassemblé bien des membres. De ces dépouilles est né un nouvel être, mais celui-ci est-il véritablement nouveau ? Se pourrait-il que ces jambes, ces bras, ces mains se souviennent de leur ancien propriétaire, des individus qui ont, sans le vouloir, contribué à la création du monstre de Frankenstein ? Bon, maintenant, pour ces chroniques BD, je fais court. Je suis las de passer du temps à juste te prévenir, lecteur, du caractère clairement optionnel de tel ou tel album. J’adore Frankenstein depuis des décennies. J’adore le roman, j’adore le film de 1931. Je pense qu’ils font partie des grandes œuvres du patrimoine humain. J’attendais donc avec grande impatience la sortie de cette adaptation par Michael Walsh chez Urban, surtout après la choc que fut l’adaptation de Dracula par James Tynion IV (et en dépit de la déception que fut celle de L’Etrange créature du lac ...

Symphonie inachevée


"Les vestiges de l'automne" est une novella de Robert Silverberg écrite à partir de fragments du script de ce qui devait être le troisième tome du cycle, abandonné pour raison éditoriale, de la Grande Planète, dont les deux premiers volumes, sortis, sont "A la fin de l'hiver" et "La Reine du printemps".
N'ayant pas lu les deux premiers romans, je ne connaissais pas le monde dans lequel se passe "Les vestiges de l'automne". La Grande Planète est une terre post-apocalyptique. Habitée précédemment par des post-humains et les six races qu'ils ont créés, elle a été dépeuplée par une catastrophe. Après les 700000 ans d'une glaciation due à des chutes de météorites, la vie à la surface reprend, dans une confrontation, guerrière puis commerciale, entre les deux races survivantes, le Peuple et les Hjjks. Silverberg braque son objectif sur le Peuple, simiesque, et proche des humains. Auteur d'une Renaissance technique et économique, le Peuple a créé une société aristocratique de mécènes et de marchands. Ce monde se passionne pour son histoire ; il étudie passionnément l'histoire et l'archéologie. L'auteur développe deux récits liés, celui d'une histoire d'amour entre deux intellectuels du Peuple, et celle de la redécouverte d'une des six races perdues, prétendument disparue, et de son tragique destin.
En 134 pages seulement, Silverberg écrit une historie passionnante, dotée de personnages développés et attachants, dans un univers cohérent et riche, et très joliment écrite ce qui ne gâche rien. "Les vestiges de l'automne" a le charme descriptif de Majipoor (dont j'ai détesté le "héros"), mais avec, ici, des personnages charmants et une histoire, devrais-je écrire une Histoire ?, ramifiée et riche.
A noter que le script original se trouve à la fin de l'ouvrage. Et quel dommage que ce roman n'ait jamais été écrit, il y avait tellement d'autres choses à dire.
Ce bien joli texte m'a donné envie de me mettre en quête des deux premiers volumes.
Les vestiges de l'automne, Robert Silverberg

L'avis d'Efelle

Commentaires

Guillmot a dit…
Hum, je prends note pour la suite de ma PAL ;)
Gromovar a dit…
Joli petit livre.
El Jc a dit…
Il est dans la PAL et ne devrais pas trop tarder a rejoindre la table de nuit.
Gromovar a dit…
Heureux homme :-)
Efelle a dit…
Je garde un très bon souvenir des deux premiers tomes même si là tu t'es auto spolier le premier...;)