Mariana Enriquez - Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux. Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces douze nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires. Un lieu ensoleillé pour personnes sombres , le dernier recueil de nouvelles de Mariana Enriquez, sort en VF aux Editions du Sous-Sol dans une trad...

Symphonie inachevée


"Les vestiges de l'automne" est une novella de Robert Silverberg écrite à partir de fragments du script de ce qui devait être le troisième tome du cycle, abandonné pour raison éditoriale, de la Grande Planète, dont les deux premiers volumes, sortis, sont "A la fin de l'hiver" et "La Reine du printemps".
N'ayant pas lu les deux premiers romans, je ne connaissais pas le monde dans lequel se passe "Les vestiges de l'automne". La Grande Planète est une terre post-apocalyptique. Habitée précédemment par des post-humains et les six races qu'ils ont créés, elle a été dépeuplée par une catastrophe. Après les 700000 ans d'une glaciation due à des chutes de météorites, la vie à la surface reprend, dans une confrontation, guerrière puis commerciale, entre les deux races survivantes, le Peuple et les Hjjks. Silverberg braque son objectif sur le Peuple, simiesque, et proche des humains. Auteur d'une Renaissance technique et économique, le Peuple a créé une société aristocratique de mécènes et de marchands. Ce monde se passionne pour son histoire ; il étudie passionnément l'histoire et l'archéologie. L'auteur développe deux récits liés, celui d'une histoire d'amour entre deux intellectuels du Peuple, et celle de la redécouverte d'une des six races perdues, prétendument disparue, et de son tragique destin.
En 134 pages seulement, Silverberg écrit une historie passionnante, dotée de personnages développés et attachants, dans un univers cohérent et riche, et très joliment écrite ce qui ne gâche rien. "Les vestiges de l'automne" a le charme descriptif de Majipoor (dont j'ai détesté le "héros"), mais avec, ici, des personnages charmants et une histoire, devrais-je écrire une Histoire ?, ramifiée et riche.
A noter que le script original se trouve à la fin de l'ouvrage. Et quel dommage que ce roman n'ait jamais été écrit, il y avait tellement d'autres choses à dire.
Ce bien joli texte m'a donné envie de me mettre en quête des deux premiers volumes.
Les vestiges de l'automne, Robert Silverberg

L'avis d'Efelle

Commentaires

Guillmot a dit…
Hum, je prends note pour la suite de ma PAL ;)
Gromovar a dit…
Joli petit livre.
El Jc a dit…
Il est dans la PAL et ne devrais pas trop tarder a rejoindre la table de nuit.
Gromovar a dit…
Heureux homme :-)
Efelle a dit…
Je garde un très bon souvenir des deux premiers tomes même si là tu t'es auto spolier le premier...;)