Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Salem on Avon


J'avais beaucoup aimé le diptyque Le dieu des cendres, orchestré entre autres par le duo Legendre / Aja. Ils remontent le temps dans ce nouveau cycle baptisé "Crawford, chasseur de sorcière".
On trouve dans ce premier tome, "Barghest", du nom d'un chien démoniaque, le même mélange convaincant de faits historiques et de fantastique. Un demi-siècle environ avant la dictature de Cromwell qui était le cadre du "Dieu des cendres", Legendre met en scène le règne tourmenté de Charles Ier d'Angleterre, considéré comme un tyran, et qui sera décapité à l'issue de la première guerre civile anglaise, celle-là même qui amène Cromwell au pouvoir. Charles Ier se heurta violemment au Parlement sur des questions fiscales, tenta d'instaurer une monarchie absolue, s'oppose aux puritains qui sont les calvinistes les plus intransigeants, tenta un rapprochement avec l'église catholique, et perdit l'Irlande. Trop pour un seul roi d'Angleterre.
Dans ce contexte agité, Crawford, un chasseur de sorcière cynique et brutal, prospère. Au service des puritains il détruit, autant que faire se peut, les monastères catholiques. L'arrivée, dans son équipe de bouchers, d'un jeune idéaliste sera sa fin.
Mâtiné de légendes irlandaises, lorgnant vers une forme archaïque de cyberpunk, ramenant à la vie une nouvelle page de l'histoire anglaise, Legendre fournit un ouvrage complexe et détaillé, aux nombreux rebondissements. Les graphismes d'Aja ont, comme dans "Le dieu des cendres", un style à mi-chemin entre le réaliste et le cartoonesque. On aime ou pas, moi j'aime. Un bien agréable album pour ceux qui aiment les BD dans lesquelles il y a beaucoup de texte.
Crawford, t1 Barghest, Legendre, Aja, Lacroix

Commentaires

Efelle a dit…
Pas fan du trait.
Gromovar a dit…
Je conçois aisément que ça puisse déplaire.
Guillmot a dit…
Une époque joyeuse et charmante. Par contre je suis un peu moins branché sur les albums Soleil en ce moment, je reconnais qu'on y trouve aussi quelques bons trucs.
Eric a dit…
La description donne envi de lire la BD.
Gromovar a dit…
Attention quand même. La série n'a pas été poursuivie.