Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

Feeblepunk


Des personnages de la myhtologie juive utilisés dans des aventures modernes, le thême de ce recueil de nouvelles me séduisait à priori ; j'aime les crossover, on ne se refait pas. Grosse déception à l'arrivée.
"Hebrewpunk" est une tentative de mettre les légendes juives à la sauce urban fantasy. Composé de quatres histoires courtes, l'ouvrage est globalement faible. Alors, allons-y !

The heist, cette ridicule histoire, la plus typée urban fantasy, nous fait assister au cambriolage d'une banque du sang par un trio composé d'un golem, d'un vampire juif immunisé aux croix, et d'un tzaddick (sorte d'immortel mage de la tradition juive). Grumf !

Transylvania mission, la seule qui trouve grâce à mes yeux, a un parfum plaisant de Inglorious basterds avec son vampire juif traquant les loups-garous nazis en Roumanie. Le style écrit et l'histoire racontée sont ici au niveau d'une publication, contrairement à The heist.

Uganda, succession de carnets et de fragments narrant la tentative de créer un Etat juif en Afrique de l'Est au début du XXème siècle. Un juif prendra peut-être un plaisir référentiel à voir Theodor Herzl intriguer mystiquement ; je me sens peu concerné.

The dope fiend, tentative d'adopter un style noir dans un récit aux accents par moment lovecraftiens mais malheureusement bien trop confus.

Au final, un recueil qui ne vaut peut-être que pour des lecteurs qui verront avec amusement les personnages dont leur parlait leur grand-mêre dans d'autres rôles. Que les autres passent leur chemin.

Hebrewpunk, Lavie Tidhar

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Je ne connais pas tous ces derniers bouquins que tu chroniques, je découvre, je note tout ça :) Bon week-end.
Gromovar a dit…
L'achat d'un Kindle a provoqué ce qu'on appelle en économie un détournement de trafic, vers la littérature non traduite ;-)