Première sélection du GPI 2025 (avec chroniques)

  La première sélection du Grand Prix de l'Imaginaire est connue. Elle sera suivie d'une sélection finale avec moins d'ouvrages, avant que ne soient connus les lauréats dans chaque catégorie. Les Prix seront remis à la Comédie du livre à Montpellier. J'ai des favoris, bien sûr, ils se reconnaitront j'imagine. Roman francophone •    Tout est sous contrôle de Christopher Bouix (Au Diable Vauvert) •    Les Nuits sans Kim Sauvage de Sabrina Calvo (La Volte) •    Visqueuse de Morgane Caussarieu (Au Diable Vauvert) •    Un Printemps de sang de Fabien Cerutti (Mnémos) •    Une Valse pour les grotesques de Guillaume Chamanadjian (Aux forges de Vulcain) •    La Maison des veilleurs de Patrick K. Dewdney (Au Diable Vauvert) •    Obsolète de Sophie Loubière (Belfond) •    Vallée du carnage de Romain Lucazeau (Verso) •    La Sonde et la taille de Laurent Mantese (Albin Michel) •    L'Ost céleste...

Feeblepunk


Des personnages de la myhtologie juive utilisés dans des aventures modernes, le thême de ce recueil de nouvelles me séduisait à priori ; j'aime les crossover, on ne se refait pas. Grosse déception à l'arrivée.
"Hebrewpunk" est une tentative de mettre les légendes juives à la sauce urban fantasy. Composé de quatres histoires courtes, l'ouvrage est globalement faible. Alors, allons-y !

The heist, cette ridicule histoire, la plus typée urban fantasy, nous fait assister au cambriolage d'une banque du sang par un trio composé d'un golem, d'un vampire juif immunisé aux croix, et d'un tzaddick (sorte d'immortel mage de la tradition juive). Grumf !

Transylvania mission, la seule qui trouve grâce à mes yeux, a un parfum plaisant de Inglorious basterds avec son vampire juif traquant les loups-garous nazis en Roumanie. Le style écrit et l'histoire racontée sont ici au niveau d'une publication, contrairement à The heist.

Uganda, succession de carnets et de fragments narrant la tentative de créer un Etat juif en Afrique de l'Est au début du XXème siècle. Un juif prendra peut-être un plaisir référentiel à voir Theodor Herzl intriguer mystiquement ; je me sens peu concerné.

The dope fiend, tentative d'adopter un style noir dans un récit aux accents par moment lovecraftiens mais malheureusement bien trop confus.

Au final, un recueil qui ne vaut peut-être que pour des lecteurs qui verront avec amusement les personnages dont leur parlait leur grand-mêre dans d'autres rôles. Que les autres passent leur chemin.

Hebrewpunk, Lavie Tidhar

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Je ne connais pas tous ces derniers bouquins que tu chroniques, je découvre, je note tout ça :) Bon week-end.
Gromovar a dit…
L'achat d'un Kindle a provoqué ce qu'on appelle en économie un détournement de trafic, vers la littérature non traduite ;-)