La Maison des veilleurs - PK Dewdney

Sache, lecteur, qu’arrive bientôt chez ton libraire le plus proche La Maison des veilleurs , quatrième tome du Cycle de Syffe, après Les Chiens et la charrue , La Peste et la vigne et L’Enfant de poussière . Sache aussi qu’il est vraiment très bon. Il est donc temps de te donner envie, sans trop spolier ceux qui ne l’ont pas encore lu ni ceux qui n’auraient pas lu les précédents ! Les aventures bourroises de Syffe et de sa coterie sont loin d’être terminées. Soldé et établi dans dans cette Tannerie proche de la capitale que le primat Aidan Coujourg a mis à la disposition de son groupe, Syffe, désormais nanti du patronyme Sans-Terre, se repose auprès des proches qu’il a choisis (et aussi de ceux qui lui ont été imposés par le primat) après les événements (et, disons-le, l’amère victoire) de Puy-Rouge. Au groupe original amputé de ses membres tombés au combat se sont maintenant ajoutées deux guerrières Epones, Driche et Plume, dont l’une est une amie d’enfance. Pour tous, le calme apr

A lire absolument


Le nouvel ouvrage de Daniel Cohen est le livre d'honnête homme par excellence. Tous les français devraient le lire pour avoir, enfin, une vision claire de l'économie en général, de l'histoire économique du monde en particulier, et des questions qui se posent à notre civilisation à l'aube du XXIème siècle.
En une succession de courts chapitres, Daniel Cohen brosse l'histoire du monde vue sous l'angle économique.
Partant de l'Antiquité et de son système basé sur l'esclavage, il décrit la stagnation de long terme qui est la règle dans les sociétés anciennes, et le mur malthusien de la pauvreté auxquelles toutes se heurtent dès qu'elles acquièrent un semblant de prospérité. Il décrit ensuite la Révolution Industrielle et explique pour quelles raisons c'est l'Europe qui l'a faite, sous l'impulsion du progrès technique, et pas la Chine ou le monde arabe, qui étaient pourtant des candidats crédibles au rôle de moteur de l'économie mondiale. Il présente les controverses qui agitent les théoriciens, dès le début du XIXème siècle, sur l'interprétation positive ou négative à donner de la croissance perpétuelle qui s'annonce et du développement de la société capitaliste. Il montre comment la crise de 1929, dont les causes donnent lieu à des divergences d'analyse qu'il présente, marquera l'avènement de la régulation fordiste, à l'origine de la société de consommation de masse. Il explique comment la crise de 1973 marque la fin de la domination des keynésiens et le retour en force des libéraux, monétaristes et nouveaux néo-classiques, puis comment ceux-ci imposent progressivement une libéralisation du système économique qui affaiblit les solidarités institutionnelles, alors même que celles-ci avaient mis à mal les solidarités communautaires, laissant les individus seuls face à l'adversité économique. Il montre enfin comment l'équilibre de l'économie mondiale et le monde tel que nous le connaissons sont transformés par les développements chinois et indien, par les menaces qui pèsent sur l'environnement, par l'autonomisation hors de tout contrôle réel de la sphère financière, et par l'irruption d'une économie de l'immatériel dans laquelle la conception est tout et la production rien.
Dans ce contexte, et à contrario d'Huntington et de Fukuyama, Cohen pointe le risque du retour de la guerre pour l'accès aux ressources, guerre financée par la nouvelle prospérité des pays émergents, car on sait aujourd'hui que prospérité et commerce sont des facilitateurs de guerre et non des facteurs de paix perpétuelle comme le supposait Kant. Comme Jared Diamond, dans son livre "Effondrement" (qu'il faudrait enfin que j'extraie de ma pile pour le lire) il n'exclue pas la possibilité d'un effondrement de la civilisation occidentale sous la pression environnementale ou militaire.
C'est un excellent ouvrage de vulgarisation que Daniel Cohen livre au lecteur avide de culture. Plus accessible pour l'amateur que le très bon "27 questions d'économie contemporaine", "La prospérité du vice" devrait se trouver dans toute bonne bibliothèque.
La prospérité du vice, Daniel Cohen

Commentaires

arutha a dit…
Ca à l'air très tentant. Il me semble avoir vu Daniel Cohen au journal de 13h00 de France 2. Ce qu'il disait me semblait compréhensible et pertinent. Est-il possible pour un gros nullard en économie de lire (bon ça oui) et comprendre ce livre ?
Tout ce que je sais de l'économie c'est que, quand j'ai 10 euros en poche, je ne peux pas en dépenser 11. Et encore, je ne suis même pas sûr que ce soit vrai.
Je n'ai suivi aucun cours, n'ai lu aucun livre jusqu'à présent.
Gromovar a dit…
C'est précisément l'intérêt de ce livre : il est lisible par tout un chacun, et si tu ne dois en lire qu'un pour te faire une idée des mécanismes économiques, c'est celui-ci.
papa fredo a dit…
Merci pour avoir attiré l'attention sur ce livre qui a l'air effectivement assez intéressant. Et comme on m'a dit qu'il faudrait que je lise des trucs sérieux...
Gromovar a dit…
Je lis un livre adulte entre deux livres de gros bébé.
Aigo a dit…
Je vais attendre qu'il sorte en format poche... histoire d'économiser.
Gromovar a dit…
Ça parait approprié ;-)