Harmattan Season - Tochi Onyebuchi

Afrique, lieu indéterminé (ayant connu la colonisation française) , date indéterminée (sans doute vers le début du XXe siècle) . L'harmattan est un vent (de sable) qui souffle principalement à certaines saisons. Les saisons d'harmattan, propices aux tempêtes de sable, sont (le jour) très chaudes et sèches, provoquant troubles physiques et psychiques chez ceux qui le ressentent. Dans Harmattan Season , un personnage compare la présence française à un harmattan qui ne connaitrait pas de fin. Boubacar est un enquêteur privé. Il gagne d'habitude sa vie en retrouvant ceux qui ont disparu, par choix ou contre leur gré. Il le fait en naviguant entre les deux communautés du pays où il vit : les dugu (qui sont les autochtones) et les diéman (les blancs) . Mais depuis plusieurs mois les affaires vont mal, les dettes s'accumulent, et il est vraiment dans la dèche. Voilà qu'un soir une jeune femme visiblement blessée frappe frénétiquement à sa porte et entre dans son bureau...

Strégas


Encore deux superbes albums. Ce début du mois de novembre est faste.
Au scénario Dufaux, au graphisme Delaby. Pour les amateurs de BD c'est le duo qui a réalisé "Muréna". C'est une carte de visite suffisante pour se ruer sur le résultat de leur "nouvelle"/"pas si nouvelle" collaboration. En effet, "Complaintes des landes perdues" a une histoire éditoriale un peu complexe. 4 tomes publiés il y a longtemps avec un autre dessinateur (pas beaux), puis le premier Dufaux/Delaby "Moriganes" sorti en 2004, enfin la suite de ce volume "Le guinéa lord" sur les étals depuis quelques jours.
On peut se dispenser des 4 premiers (beurk !) et s'offrir les deux derniers.
Irlande médiévale uchronique où vivent d'anciennes sorcières et de très cruels envoyés du Diable, ordres religieux guerriers qui luttent contre les forces maléfiques, brutalité des temps féodaux, magie ancienne. Les ingrédients réunis ici composent une recette savoureuse et liée qui donne un vrai plaisir au lecteur. Le scénario n'est pas renversant d'originalité mais il est plaisant à suivre, et le graphisme est, comme dans le "Mattéo" chroniqué ci-dessous, superbe, agrémenté d'une mise en couleur contrastée et vibrante. Ces deux albums sont d'abord, et avant tout, beaux. Parce que la bande dessinée c'est avant tout un dessin qui donne du plaisir à l'oeil - ce que beaucoup d'auteurs contemporains ont oublié en route - "Complaintes" est une vraie BD comme j'aimerais qu'il s'en publie plus.
Complaintes des landes perdues, t. 5 et 6 (ou 1 et 2 suivant comment on compte), Dufaux, Delaby

Commentaires

Anonyme a dit…
Delaby est un formidable dessinateur. J'ai découvert le duo de choc formé par Dufaux et Delaby avec Murena. La claque ! J'ai lu et adoré Moriganes. Me reste plus qu'à lire le second opus mais j'attends le résultat d'un concours. Je croise les doigts.
Gromovar a dit…
Prie pour gagner ;-)
Anonyme a dit…
J'ai lu les deux premiers de la période Rosinski et le scénario ne m'avait pas franchement enchanté ni captivé.
Y a t il du progrès à ce niveau ?
tiberix a dit…
Je souscris c'est très bien écrit et très bien dessiné : une excellente surprise !
Gromovar a dit…
@efelle : Ca n'a plus rien à voir