The End of the World as we Know it - Anthologie The Stand

Il y a des années j’ai lu et apprécié The Stand – même si j’ai un peu allégé ce très (trop) long roman. J’ai ensuite lu l’adaptation BD , ce qui prouve que mon appréciation n’était pas fake. Voilà que sort une anthologie coécrite par certains des bons auteurs du moment. Elle revisite l’univers de The Stand , y retourne, nous en dit plus sur des choses que King n’avait pas trouvé le temps de raconter, nous offre le plaisir coupable de retourner arpenter une terre ravagée. Edité par Christopher Golden et Brian Keene, doté d’une introduction de Stephen King, d’une préface de Christopher Golden et d’une postface de Brian Keene, The End of the World as we Know it rassemble des textes de Wayne Brady et Maurice Broaddus, Poppy Z. Brite, Somer Canon, C. Robert Cargill, Nat Cassidy, V. Castro, Richard Chizmar, S. A. Cosby, Tananarive Due et Steven Barnes, Meg Gardiner, Gabino Iglesias, Jonathan Janz, Alma Katsu, Caroline Kepnes, Michael Koryta, Sarah Langan, Joe R. Lansdale, Tim Lebbon, Josh...

Fantôme affamé


"Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants" est un roman vraiment charmant d'une jeune auteur chinoise, Xiaolu Guo. Sous une couverture assez ratée on tombe sur le carnet intime d'une étudiante chinoise, débarquée à Londres pour se perfectionner en anglais. Elle va y rencontrer le sexe, l'amour, et l'Occident. Centré sur les deux préoccupations principales de la jeune Z, l'acquisition de l'anglais, et le développement de sa relation amoureuse, le carnet décrit, mois par mois, et dans une langue très improbable, les découvertes et les émerveillements d'une jeune fille sortie du fond de sa campagne qui apprend à connaitre dans le même mouvement l'altérité radicale d'un Occident où tout est si différent jusqu'au niveau le plus fondamental, et sa propre personne par le biais de la libération d'un corps corseté par la tradition chinoise et la pruderie maoïste.
Joliment écrit dans un anglais (français) de cuisine, "Petit dictionnaire" est souvent drôle et toujours émouvant. Il décrit avec talent la solitude et la peur d'une étrangère en terre étrangère ;-) Il montre comment la pauvreté du vocabulaire et de la syntaxe biaise la communication en donnant à croire que l'étranger a des pensées simples dans la mesure où il ne les exprime que simplement. Il met en évidence les effets de l'acculturation, dont tous ne sont pas positifs (ou négatifs, choisissez). Il prouve enfin qu'on peut être étranger dans son propre pays, comme à sa propre vie.
Quelquefois je ne lis pas de fantastique. "Petit dictionnaire" est stricto sensu une oeuvre réaliste, mais rendue tellement étrange par le décalage culturel qu'elle pourrait être qualifiée comme telle sans que ce soit honteux. L'honneur est sauf :-)
Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants, Xiaolu Guo

Commentaires

aha changement intempestif de pseudo

j'avais eu de très bons echos de "Vingt Fragments d'une Jeunesse Dissolue" il me semble que c'est le même auteur.
Gromovar a dit…
J'aime beaucoup la photo en tout cas.
C'est la même auteur. Vous me direz si c'est bien, je ne lis pas plus d'une chinoiserie par trimestre ;-)