Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

New brave new world


Parution de la version française de "Counting Heads". Ce roman a reçu d'excellentes critiques anglo-saxonnes et il était très attendu. Honnêtement, je suis un poil déçu.
Ca commençait pourtant très bien. Tellement autre, tellement innovant qu'il m'a rappelé le choc qu'avait été il y a 20 ans la lecture de "Neuromancien". David Marusek est un fantastique spéculateur, extrême, mais aucune de ses spéculations ne parait trop délirante pour être plausible à terme. Et il invente dans tous les azimuts. Qu'on me suive : nanotechnologies intégrées au corps (bien mieux qu'une prise neurale), nano extrusion d'objets (pas d'humain à la fab'), intelligences artificielles (de vraies personnages), classes de clones ad hoc (l'humain généraliste est sous-efficient), communautés égalitaires et classes antagonistes, développement du spam (700 millions de messages sur boite vocale), publicité constante de la vie privée (des abeilles aussi ennuyeuses que des journalistes), contrôle social fascisant (biométrie ADN permanente), emplois qui enculent (à tous les sens du terme), entreprises virtuelles et/ou nomades, proxys personnels, etc... Il y en a plein d'autres, c'est un feu d'artifice (notamment des nanobots combattants qui rappelent, l'intelligence en plus, "Les légions immortelles" de Scott Westerfeld). L'invention technique est foisonnante et l'imagination sociale encore plus, ce qui n'est pas peu dire. On visite un monde, et il est décrit dans des détails si nombreux qu'il semble que Marusek en revient.
Là où le bât blesse, c'est sur l'histoire. Il manque à ce roman une histoire principale qui file la métaphore. Certes il y a bien un récit principal, mais il est trop délayé et les multiples détours qu'il emprunte paraissent souvent bien cosmétiques. A la fin de ma lecture j'ai eu la même impression qu'après "Perdido Street Station", celle d'un background magnifiquement détaillé (parfait pour un jeu de rôle) mais où un scénario intéressant est encore à placer.
Un paradis d'enfer, David Marusek

Commentaires

Gromovar a dit…
J'ai dit du mal de Perdido Street Station. Pardon TiberiX je me couvre la tête de cendres.