La liste de Noël 2025 de Gromovar

Fin d'année. Noël. Pas de bilan mais une liste de livres récents, de qualité, qu'on pourra offrir ou se faire offrir, voire acheter avec les bons d'achat reçus afin de ne pas endurer la tragique perte sèche de Noël . C'est parti. D'abord la biographie rare d'une personne rare, Mary Shelley : Cette biographie retrace la jeunesse exceptionnelle de Mary Shelley, née Mary Wollstonecraft Godwin, héritière d’un milieu intellectuel brillant et engagé. Élevée par un père philosophe et une mère féministe disparue trop tôt, elle grandit parmi les penseurs les plus influents de son temps. Jeune femme curieuse et avide de savoir, elle voyage, écrit et se forme intensément avant de rencontrer Percy Shelley, avec qui elle vivra une relation passionnée et mouvementée. Leur cercle, incluant notamment Lord Byron, mène en 1816 à la création de Frankenstein , œuvre fondatrice qui rompt avec le gothique pour entrer dans la ...

New brave new world


Parution de la version française de "Counting Heads". Ce roman a reçu d'excellentes critiques anglo-saxonnes et il était très attendu. Honnêtement, je suis un poil déçu.
Ca commençait pourtant très bien. Tellement autre, tellement innovant qu'il m'a rappelé le choc qu'avait été il y a 20 ans la lecture de "Neuromancien". David Marusek est un fantastique spéculateur, extrême, mais aucune de ses spéculations ne parait trop délirante pour être plausible à terme. Et il invente dans tous les azimuts. Qu'on me suive : nanotechnologies intégrées au corps (bien mieux qu'une prise neurale), nano extrusion d'objets (pas d'humain à la fab'), intelligences artificielles (de vraies personnages), classes de clones ad hoc (l'humain généraliste est sous-efficient), communautés égalitaires et classes antagonistes, développement du spam (700 millions de messages sur boite vocale), publicité constante de la vie privée (des abeilles aussi ennuyeuses que des journalistes), contrôle social fascisant (biométrie ADN permanente), emplois qui enculent (à tous les sens du terme), entreprises virtuelles et/ou nomades, proxys personnels, etc... Il y en a plein d'autres, c'est un feu d'artifice (notamment des nanobots combattants qui rappelent, l'intelligence en plus, "Les légions immortelles" de Scott Westerfeld). L'invention technique est foisonnante et l'imagination sociale encore plus, ce qui n'est pas peu dire. On visite un monde, et il est décrit dans des détails si nombreux qu'il semble que Marusek en revient.
Là où le bât blesse, c'est sur l'histoire. Il manque à ce roman une histoire principale qui file la métaphore. Certes il y a bien un récit principal, mais il est trop délayé et les multiples détours qu'il emprunte paraissent souvent bien cosmétiques. A la fin de ma lecture j'ai eu la même impression qu'après "Perdido Street Station", celle d'un background magnifiquement détaillé (parfait pour un jeu de rôle) mais où un scénario intéressant est encore à placer.
Un paradis d'enfer, David Marusek

Commentaires

Gromovar a dit…
J'ai dit du mal de Perdido Street Station. Pardon TiberiX je me couvre la tête de cendres.