The Dagger in Vichy - Alastair Reynolds

France, non loin de Bourges, autour du ??? Autour de quel siècle au fait ? C’est une bonne question. Car si dès le début de The Dagger in Vichy nous marchons dans les traces d’une troupe de théâtre itinérante comme il y en avait tant entre Moyen-Age et Renaissance, des indices transparents nous disent vite (à nous, peuple de la SF) que l’époque n’est pas celle que nous croyions au départ. Nous comprenons vite que Maître Guillaume, le dramaturge, Maître Bernard, le soldat, et le reste de la troupe, y compris celui qui nous narre l’histoire tragique et navrante de la petite équipe, vivent en des temps qui suivent les nôtres, après maints désastres et tribulations (décidément l’un de mes mots préférés de la langue française) , alors que barbarie et sauvagerie ont repris possession du monde comme elles le firent après la chute de l’Empire romain. Caprice des temps, il y a dans la France du texte un Imperator qui siège à Avignon, comme le firent les papes en d’autres temps. Époque incerta...

Mémoire morte


Voici la preuve que Bragelonne ne publie pas que des merdes (même s'ils en publient beaucoup). "Carbone modifié" est un excellent polar de SF. L'intérêt de ce premier roman de Richard Morgan réside dans l'utilisation intelligente qu'il fait des évolutions techniques qui caractérisent l'univers qu'il décrit. Je m'explique. La grande différence technique entre le monde où Morgan a situé son histoire et le notre est la pile corticale. Voyez ça comme une sorte de carte mémoire greffée sur la moëlle épinière qui enregistre votre conscience en temps réel sous forme de données informatiques. Si vous mourrez (et si vous pouvez payer) on récupère la pile, on crée un corps cloné, et on branche la pile dessus, ce qui fait que vous êtes de retour. L'idée n'est pas neuve, William Gibson avait créé le concept de construct (personnalité virtuelle basé sur des enregistrments réels et existant dnas un système informatique ; imaginez dans votre PC un programme qui puisse simuler votre Mémé). Mais Morgan utilise de manière très futée tout le potentiel de cette technique. On ne fait pas que ressusciter, ça n'aurait pas beaucoup d'intérêt, la pile corticale a quantité d'applications tout à fait intéresantes pour la progression de l'enquète. Un seul exemple (lisible sur la 4ème de couv' donc je ne livre aucun secret), le début de l'histoire : Takeshi Kovacs est engagé par un riche magnat qui lui demande d'élucider sa propre mort récente. Au vu des faits la police a conclu a un suicide. Mais pourquoi se suicider quand on sauvegarde sa pile 1 fois par jour pour pouvoir ressusciter en cas de décès ?
Carbone modifié, Richard Morgan

L'avis de Lhisbei

L'avis de Cédric Ferrand

L'avis de Tigger Lilly

Commentaires

Anonyme a dit…
J'ai l'impression que ça fait déjà un bail que les beaufs et autres crétins l'utilisent, cette invention. (Elle était facile et j'promets de pas la r'faire, m'sieur!).