L'Amulette - Michael McDowell

L’Amulette est le dernier roman de Michael McDowell publié par Monsieur Toussaint Louverture. Encore une fois c’est un beau livre, encore une fois vendu (si on le commande sur le site) avec de jolis goodies réalisés avec amour par l’éditeur. Alabama, 1960, dans la petite ville de Pine Cone, près de Fort Rucca. C’est la guerre du Vietnam et des soldats sont formés pour être envoyés en Asie du Sud-Est (étrangement, McDowell semble suggérer un draft alors qu’il semble que ce système n’ait pas été utilisé aussi tôt, à voir) . Parmi les soldats s'entrainant à Fort Rucca, il y a Dean Howell, un jeune homme assez peu sympathique de Pine Cone, qui a cherché à ne pas être incorporé. Comme le reste des habitants de la ville, Dean a tenté de se faire embaucher à l’usine de fusils de Pine Cone pour devenir non sélectionnable, mais ça n’a pas pu se faire. Seule sa femme Sarah a été recrutée, sur un poste pour femme, différent de ceux auxquels Dean aurait pu prétendre. Le jeune homme est donc ...

Die Haarteppichknüpfer




Ou en français "Des milliards de tapis de cheveux" (décidément l'allemand est un belle langue !).
Lorsque, dans les rayons d'une librairie, on se trouve pour la première fois face à un roman intitulé "Des milliards de tapis de cheveux" on ne peut qu'être perplexe et vouloir en savoir plus. C'est ce qui m'est arrivé, et je ne l'ai pas regretté.
Ce roman est la résolution progressive d'un mystère. Dans un univers hautement technologique existe une planète pré-industrielle. Sur ce monde existe une caste d'artisans qui passent leur vie entière à tisser, chacun, un tapis de cheveux. A intervalles réguliers un vaisseau marchand atterit et achète à prix d'or ces tapis pour, dit-on, le palais de l'empereur de l'univers. Qu'en est-il en réalité ? A quoi servent ces tapis ? L'empereur existe-t-il ? La réponse à ces questions, le lecteur les obtiendra en suivant de multiples récits emboités, chacun apportant le fragment de connaissance que possède un protagoniste de l'histoire. Au final, dans ce roman sans personnage principal, seul le lecteur, qui peut suivre toutes les histoires, connaîtra la vérité. Cette originalité narrative fait tout l'intérêt du livre. Le lecteur satisfait sa curiosité, et il est le seul à le faire, telle une divinité omnisciente.
Des milliards de tapis de cheveux, Andréas Eschbach

L'avis d'El JC

L'avis d'Arutha

L'avis d'Efelle

Commentaires

Anonyme a dit…
Je viens de lire ce livre, intriguée par le titre (je précise que je lis très rarement de la SF). Je ne m'attendais pas à ce qu'il n'y ait pas de personnage principal. Chaque chapitre est une sorte de photographie d'un moment donné, à un endroit donné, et c'est en assemblant le tout que l'on se rend compte de l'ampleur de l'histoire, et de la judicieuse construction de l'oeuvre.

Violaine, 26 ans
Laurent F a dit…
Bonne pioche !
Une fable sur la servitude de l’homme face à l’abscurantisme religieux ; mais aussi un regard désabusé sur le désenchantement du monde le jour de l’émancipation.
Se moque avec lucidité des zombies de tout poil... de notre société,exploités par des pouvoirs cyniques.
Un appel urgent à la liberté de dire non à la tradition et à la fatalité...
Gromovar a dit…
Je n'aurais pas mieux dit :-)
arutha a dit…
Je peux parfaitement comprendre qu'on aime. Ce livre n'est jamais désagréable à lire. Mais je n'ai pas pu lui pardonner ses maladresses. Il contient sans aucun doute des messages forts mais d'autres l'ont mieux dit.
El Jc a dit…
Une excellente idée de base particulièrement mal exploitée par l'auteur. A tel point que cela finit par en être ennuyeux.
Gromovar a dit…
Pas le souvenir que j'en ai. Mais bon, les coups et les douleurs...