Catriona Ward - La dernière maison avant les bois

Si La dernière maison avant les bois n'est pas à proprement parler un roman d'Imaginaire, il n'en est pas moins un ouvrage aussi intrigant que passionnant à lire et dont la fin, point faible souvent de ce type de livre à mystère, ne décevra pas. Ca fait déjà beaucoup de points positifs. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 110, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : Dans l’impasse de Needless Street se dresse une maison isolée et solitaire, à l’image de son propriétaire, Ted Bannerman, un étrange personnage. Dee, qui vient d’emménager dans la maison voisine, est persuadée qu’un terrible secret pèse sur les lieux. Ted aurait-il un lien avec cette disparition d’enfant survenue onze ans plus tôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison avant les bois ? Voila.

De l'inégalité parmi les sociétés




Jared Diamond explique, au début de ce passionnant ouvrage, qu'il a eu l'idée de commencer ce travail lorsqu'un ami guinéen s'est demandé pourquoi c'était les Blancs qui avaient apporté la modernité (le cargo) en Nouvelle-Guinée, et pas les Noirs qui l'avaient apportée en Europe.
Pour répondre à cette difficile question, l'auteur, professeur de physiologie, a mobilisé les apports de différentes sciences et les a synthétisés. Tous les facteurs favorisant passent au crible de l'analyse de Diamond. Ainsi nous découvrons quel est l'avantage apporté par la disponibilité de graines facilement domesticables, par la proximité d'espèces herbivores qui vont fournir des protéines aux premiers éleveurs et permettre une adaptation progressive aux micro-organismes agressifs. Nous comprenons que la disposition horizontale de la zone euro-asiatique est aussi un avantage car lorsqu'un végétal est domestiqué dans un point de la zone il peut être transplanté ailleurs sans difficulté, la latitude étant sensiblement la même. Diamond montre comment l'écriture se diffuse et permet la mise en place des premiers systèmes proto-administratifs, utiles pour gérer le commerce et la guerre. Et tant d'autres choses que j'oublie. Toutes les hypothèses sont testées, conservées ou abandonnées en fonction des résultats, et on peut voir le raisonnement de l'auteur se construire, passionnant exercice (un peu comme dans César le dictateur démocrate, je reparlerai de cet ouvrage sous peu).
Ce livre ouvrira votre vision des choses et répondra à des questions en apparence simples mais dont les réponses sont complexes. Vous ne l'oublierez pas facilement.
De l'inégalité parmi les sociétés, Jared Diamond

Commentaires

APL a dit…
Le livre est excellent (c'est bien celui dans lequel il raconte ses aventures dans la forêt indonésienne au début?), mais cette version a une drôle de couverture !