Mariana Enriquez - Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux. Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces douze nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires. Un lieu ensoleillé pour personnes sombres , le dernier recueil de nouvelles de Mariana Enriquez, sort en VF aux Editions du Sous-Sol dans une trad...

Rituel romain - El Torres - Martinez - Molina


Le meurtre d’un cardinal ébranle le Vatican. Mais ce meurtre est si cruel et si vicieux qu’il va bien au-delà de tout crime ou complot ayant jamais eu lieu au Saint-Siège. Le père John Brennan, connu comme l’exorciste le plus audacieux de l’Église, est rappelé à Rome. Sa mission est de lutter contre le Mal… un mal qui pourrait bien entraîner la destruction totale de l’Église catholique.


El Torres encore, et une chronique très courte encore mais cette fois plutôt positive.

Rituel romain est une BD d’horreur satanique de ce scénariste que je commence à de plus en plus apprécier. Elle met en scène John Brennan, un prêtre exorciste en rupture de ban après une violation du droit canon.

Alors qu’il officie, exilé, en Amérique du Sud, Brennan est rappelé en catastrophe par un ponte du Vatican qui lui octroie un pardon officiel. On a massacré un cardinal à l’intérieur même du palais pontifical, l’institution a besoin de lui. Mais certains ne voient pas d’un bon oeil le retour du banni.


Rituel romain est un album one-shot qui sait faire monter la tension au fil des pages. Quatre chapitres racontent l’histoire, suivis de deux plus courts qui forment prequel à la fin. Difficile de résumer ou même de citer quelques thèmes sans spoiler. Je vais donc m’en abstenir.

Sache, lecteur, qu’El Torres sait à la fois rendre un hommage explicite aux classiques des histoires d’exorcisme tout en rénovant l’angle sous lequel il aborde la chose. Même si on comprend avant la fin ce dont il retourne vraiment, l’ensemble est plutôt réussi, scénaristiquement parlant, d’autant que l’album rajeunit un genre éculé.

Les graphismes sont satisfaisants, même si je trouve les abus de noir et de tons sombres un peu pénibles à la longue.

D’album en album on sent croitre le talent d’El Torres. On espère toujours plus de lui et il fournit.


Rituel romain, El Torres, Martinez, Molina

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