The Dagger in Vichy - Alastair Reynolds

France, non loin de Bourges, autour du ??? Autour de quel siècle au fait ? C’est une bonne question. Car si dès le début de The Dagger in Vichy nous marchons dans les traces d’une troupe de théâtre itinérante comme il y en avait tant entre Moyen-Age et Renaissance, des indices transparents nous disent vite (à nous, peuple de la SF) que l’époque n’est pas celle que nous croyions au départ. Nous comprenons vite que Maître Guillaume, le dramaturge, Maître Bernard, le soldat, et le reste de la troupe, y compris celui qui nous narre l’histoire tragique et navrante de la petite équipe, vivent en des temps qui suivent les nôtres, après maints désastres et tribulations (décidément l’un de mes mots préférés de la langue française) , alors que barbarie et sauvagerie ont repris possession du monde comme elles le firent après la chute de l’Empire romain. Caprice des temps, il y a dans la France du texte un Imperator qui siège à Avignon, comme le firent les papes en d’autres temps. Époque incerta...

Ray Nayler in Bifrost 118 - Obstination déraisonnable


Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on.

Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal, un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre.

Dans le Bifrost 118, il y a donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal). Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a).


Dans le Bifrost 118 il y a aussi une plaisante nouvelle de Ray Nayler, Aussi longtemps qu'il faudra. Il y raconte une apocalypse si lente, si longue, si fortement combattue par des équipes de gars qui reconstruisent (kind of) après chaque catastrophe en parlant de résilience qu'on a l'impression, vu d'ici, que l'humanité, ne voulant pas se résoudre à l'inéluctable, pratique sur son monde ce que le Code de la Santé Publique qualifie d'obstination déraisonnable.
Note : ce texte contient des passages qui évoquent tellement le monologue de Roy Batty sur l'Epaule d'Orion qu'on est amusé de remarquer que c'est l'Epaule dOrion qui l'a traduit (inside joke).


On se parle bientôt du reste.
Et on se joint à l'oraison ovine du numéro ;)
Stay tuned !

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