Livesuit - James SA Corey

Futur lointain. L'humanité, nos descendants, est éparpillée sur quantité de mondes et de systèmes stellaires reliés entre eux grâce à des vaisseaux spatiaux capables de voyager à travers les branes ! Et cette humanité a été attaquée, elle est en guerre. Contre les Carryx, les aliens génocidaires, esclavagistes et largement incompréhensibles du roman The Mercy of Gods . Depuis longtemps et à travers des abîmes d'espace proprement inaccessibles à l'esprit humain. Livesuit est une novella de James S.A. ' Expanse ' Corey. C'est l'histoire de Kirin, un jeune homme de la planète Kaladon. Il a un logement, des activités, des amis, une copine, une vie en somme. Aux infos, presque en fond sonore, Kirin entend des nouvelles de la guerre qui se passe loin, si loin, (« Another solar system had just been killed ») . Puis il passe à autre chose car sa vie est là, sur Kaladon, avec Mina. On se croirait dans le Déjeuner en paix de Stephan Eicher. Quand son meilleur ami, ...

Espèce invasive - Christophe Esnault


Sortie chez Milagro Editions d’un petit opuscule qui, comme on dit, ne donne pas envie de danser, Espèce invasive, du poète Christophe Esnault.

Quoique… Où mieux danser que sur le volcan ?


Une espèce invasive, si on en croit la définition que donne le Muséum d’histoire naturelle est « une espèce vivante dont la prolifération provoque des dégâts dans le milieu dans lequel elles s’installent ».

Le Ministère de la transition écologique etc. est plus explicite, précisant que « ces espèces représentent une menace pour les espèces locales, car elles accaparent une part trop importante des ressources (espace, lumière, ressources alimentaires, habitat…) dont les autres espèces ont besoin pour survivre. Elles peuvent aussi être prédatrices directes des espèces locales. » et « sont aujourd’hui considérées comme l’une des principales menaces pour la biodiversité. Elles constituent un danger pour environ un tiers des espèces terrestres et ont contribué à près de la moitié des extinctions connues à l’échelle mondiale. »


WOW !

Si l’on s’en tient à ces deux définitions, l’espèce humaine représente l’espèce invasive ultime, le goat des espèces invasives.


Espèce invasive est donc logiquement un long plaidoyer syncopé pour l’élimination de la seule espèce vraiment invasive que connaisse le biotope terrestre, la nôtre. Dans ces « poèmes génocidaires » on croisera, sur un ton qui rappelle que l’ironie est la politesse du désespoir, programmes d’élimination rapide et sans douleur de l’espèce prédatrice, dénonciations de l’imposture velléitaire, complicité du capitalisme consumériste, bio sous plastique, obscénité des média en continu et incurie d’une jeunesse somnambule qui se croit éveillée mais est addict à la conso surtout si elle est fast.

« L’appel au suicide collectif D’individus impliqués et responsables Ne suffira pas Ceux-là étant une infime Minorité », il faudra donc organiser et ordonner.

Dénoncer ceux « qui niquent Gaïa » ne suffira pas non plus.

Car les humains prolifèrent, comme les méduses, comme les écrevisses, comme les ragondins. Il faudra donc « poser des pièges pour éradiquer les humains ». Ou servir à tous un « cocktail létal au Round Up ».

Les enfants aussi. L’humain pollue parce qu’il est, « Les enfants pollueurs Vos enfants pollueurs Ton enfant pollueur ». Que les acharnés de la reproduction sexuée sachent que dorénavant « Les enfants qui naîtraient » seraient prénommés « Carbone ». Et nonobstant, « Vous pouvez faire des enfants En refusant d’appliquer les mesures Gouvernementales Mais sachez qu’au 1er avril 2026 Ils seront abattus et enterrés à vos frais ».

Plastiques, réchauffement, acidification, bactéries fossiles zombies, que faut-il de plus ? Combien de morts de plus, combien d’autres espèces éradiquées pendant qu’Elvis le chien mange ses « friandises bio » ?


Alors que Christophe Esnault offre la solution : « Ce livre contient une pochette Avec assez de cyanure...Pour toute la famille ». Mais voilà que même ce livre est compromis, il clignote !

Nihil novi sub sole !


« La Terre est devenue le lac Victoria et l’humain y est la perche du Nil »

Un tel art de la concision devrait être primé.

Espèce invasive, Christophe Esnault

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