The Nice House by the Sea - Tynion - Bueno - Bellaire

Sortie de The Nice House by the Sea , le premier volume du second cycle de la série Nice House . Le chef d’œuvre (encore un) de James Tynion IV assisté de Alvaro Martinez Bueno et Jordie Bellaire aux pinceaux, le tout traduit par Maxime Le Dain, se poursuit donc, comme annoncé. Cette chronique sera courte car il ne faut spoiler ni ce nouvel album ni la duologie précédente. Que puis-je dire, lecteur, sans lever le voile plus que ne le fait le site de l'éditeur ? Sache d'abord, lecteur, qu'il ne fait pas commencer ce nouveau cycle sans avoir lu le précédent. Il est clairement une suite et donc, sans avoir lu ou relu, tu ne comprendrais sûrement pas grand chose aux enjeux du récit – au mieux tu comprendrais peut-être certains points mais sans toucher du doigt les tensions internes qui existent entre les personnages impliqués. Ceci posé, sache, lecteur, que de nouveaux personnages entrent en scène, dans un nouveau lieu, une luxueuse maison « à la grecque » au bord de la mer....

JLA : Crise d'identité - Meltzer - Morales

Tu sais sans doute, lecteur, que si j'ai lu les comics Marvel passionnément pendant des années, j'ai toujours été beaucoup plus circonspects sur les productions DC. Question de goût. Ce qui ne m'empêche pas d'y jeter de temps en temps un œil (et un gros si on pense à la saga Sandman). Nouvelle preuve ici avec la lecture de Justice League : Crise d'identité.


Sue Dibny, la femme de Ralph Dibny – le super-héros plus connu sous le nom d'Extensiman – a été assassinée. Pas le super-héros le plus puissant de la team, Extensiman est réserviste de la JLA. Il est aussi l'un des premiers supes DC a avoir révélé son identité secrète.

Ralph et Sue forment un petit couple simple et plaisant, aimés de tous tant à la JLA que dans leur entourage normal. Pas des monstres du calibre de Superman ou Batman, pas des stars telles que Flash ou Green Lantern. Ils sont simplement un super-héros de deuxième division et sa femme, unis à la vie à la mort et fidèles à leurs amis de la JLA qui le leur rendent bien. Et Ralph aime passionnément l'aimante Sue. Alors quand l'impensable se produit, tous les supes se lancent à la chasse au meurtrier. Une traque sans beaucoup d'indices sauf un suspect évident, une enquête terriblement difficile qui verra mourir d'autres de ses protagonistes et mettra à jour un secret très déstabilisant.


Crise d'identité est une série passionnante et vraiment réussie.

D'abord, c'est l'équivalent casting en comics du Jour le plus long. Une distribution impressionnante qui réunit entre les mêmes pages les membres de la JLA actuelle – c'est à dire les avatars actuels des archétypes héroïques, sans oublier dans le texte ceux qui portèrent les capes et tombèrent avant d'être remplacés par d'autres, on pensera ici par exemple à Hal Jordan ou Barry Allen –, ceux de l'Âge d'or avec la SDJ, ou encore d'autres groupes qui prennent moins la lumière tels que les Titans ou de nombreux réservistes et alliés. Il ne manque pas grand monde. Sous leurs projecteurs et leurs poings une grande partie aussi de leurs ennemis, membres des différentes leagues de villains qui peuplent l'univers DC ou agents indépendants. Un casting joliment utilisé qui fait plaisir à voir.


Ensuite, la série présente à chaque nouvelle apparition de personnages, les liens qui les unissent. Elle rappelle ainsi, ce qui est le point ici, que ces héros sont aussi des amis, des enfants, des parents, des conjoints, des amants, etc. Sous la cape il y a souvent un humain et toujours un être conscient, et donc un nœud de relations familiales, amicales, amoureuses. Le travail des héros a de l'impact sur d'autres qu'eux-mêmes, que ces derniers s'inquiètent pour eux ou qu'ils risquent de subir la vengeance d'un de leurs ennemis. Lors de la Crise d'identité, les héros se rapprocheront tous de leurs proches afin de les avoir à l’œil bien plus qu'ils ne le font d'habitude, on ne sait jamais qui pourrait les menacer en dépit même de toutes les mesures de sécurité prises par la JLA. C'est l’occasion pour eux de renouer des liens parfois trop négligés au profit du devoir, et même pour un villain de retrouver un fils délaissé.


Enfin, arrachée par les nécessités de l'enquête, une très choquante révélation est faite, qui déstabilise autant ceux à qui elle est énoncée que les lecteurs de la série. Un grand secret du même type que celui que cachait le monde de Terra Ignota : la perpétration secrète d'actes pas jolis jolis dans le but de préserver le bien commun au prix d'un lourd sacrifice éthique (il faudra lire, lecteur, pour le savoir). Cette brillante révélation rend l'univers DC à la fois plus riche et plus cohérent.


Et l'enquête dans tout ça ? On trouvera, on saura. Et là encore, la réponse sera aussi déstabilisante que choquante. Bouleversantes pour les personnes directement impliquées.


Très joliment dessinée par Rags Morales, Crise d'identité est une excellente série de Brad Meltzer, racontée par Green Arrow, que je ne peux que conseiller à tous ceux qui connaissent un peu l'univers DC. Urban Comics le propose à 7,90 dans sa collection de poche Nomad. Lecteur, tu ne risques pas grand chose à essayer.

Cliquez sur l'image pour mieux voir ces funérailles royales !

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