La Légion des souvenirs - James SA Corey

Juste quelques mots sur un recueil de nouvelles qui pourrait intéresser les fans de The Expanse (pour les autres l'intérêt est moins net même si les textes sont tous suffisamment clairs pour être lisibles par quelqu'un qui ne connaîtrait pas la série-fleuve de James SA Corey) . La Légion des souvenirs est un recueil de huit nouvelles et novellas, sept déjà publiées et une inédite. Ces textes servent à approfondir des moments de la série The Expanse , à faire transition entre deux épisodes de celle-ci ou à donner un autre point de vue resté inédit dans les romans. La Légion des souvenirs  rassemble les textes suivants : Sous la poussée , une émouvante nouvelle partiellement en flash-back qui relate l’invention du Epstien Drive, le moteur révolutionnaire qui a permis la colonisation du système solaire et donc la naissance du cadre dans lequel se déroulent les romans. Le boucher de la station Anderson raconte comment et pourquoi Fred Johnson intégra l'OPA après les événemen

La Battue - Rohan Wilson

BLOG EN MODE DÉGRADÉ

ON REFERA MIEUX QUAND ON POURRA MIEUX.

JUSQUE LÀ, LECTEUR, POUR ENCORE QUELQUES MOMENTS, IL TE FAUDRA ACCEPTER DE ME FAIRE CONFIANCE SUR JUSTE DEUX OU TROIS LIGNES.


Australie, Tasmanie, 1829. La colonisation du continent est loin d'être achevée. Bien plus qu'ailleurs, c'est ici la lie de l'Europe qui l'accomplit, bagnards et geôliers mêlés, des gibiers de potence sans foi ni loi convaincus seulement de deux choses : la supériorité de leur sang et leur droit naturel à occuper une terre qui n'est pas la leur, fut-ce au prix de l'extermination. Le terre ici était, d'une certaine façon, gratuite, et, dans des économies agricoles, ce fait équivalait à la découverte de la caverne d'Ali Baba.

C'est là, en pleine Black War, que John Batman, un des hommes forts du cru, part, mandaté par un criminel gouverneur, chasser l'Aborigène à la tête d'un motley crew de bagnards sous promesse (comme les Wagner aujourd'hui) et d'autochtones retournés parmi lesquels Black Bill, une redoutable machine à tuer passé aux Blancs.


Il faut tuer, beaucoup, éliminer le peuple premier. Les cadavres restent sur place. Juste penser à ramener quelques spécimens pour prouver qu'on a fait le travail. Sans état d'âme. Avec la certitude qu'on ne fait que chasser des nuisibles (les Australiens s'y emploieront plusieurs fois dans leur histoire).

C'est dur, rude, révoltant vu d'ici (là-bas, le complexe culturel suffit à justifier la chose), superbement décrit, plein d'une nature agressive qui ne parait que peu faite pour accueillir la vie humaine.

Et ça parle comme à l'époque (une époque où les rares fusils sont à poudre), peu, et surtout dans une langue imparfaite, sûrement périlleuse à traduire, qui est propre au peuple des fonds et rappelle celle que parlait les poilus dans Le Feu de Barbusse.

De la littérature à estomac pour lecteurs à estomac.

A lire.

La Battue, Rohan Wiilson

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