Shroud - Adrian Tchaikovsky

Futur lointain, quelque part dans le système Prospector413 (une étoile, quelques planètes extérieures, une ceinture d’astéroïdes, et au moins une géante gazeuse avec au moins une lune intéressante surnommée Shroud – Linceul en français) . Prospector413 est visité depuis peu par un morceau de ce qu'est devenue l'humanité, à savoir un ensemble de conglomérats – les Concerns – se déplaçant de système stellaire en système stellaire pour en tirer les ressources nécessaires à la survie. Créant des bases ou des hubs, minant tout ce qui est minable dans chaque système visité, les Concerns (“Megasocial Opportunity-Exploitation Concerns”) ont pour projet d'exploiter toute la galaxie afin de ne jamais se trouver de nouveau dans le piège du goulet d’étranglement (ressources et pollution) que connut la Terre et qui faillit mettre un terme à la race humaine – causant dans ce maintenant lointain passé la disparition de la plus grande part de celle-ci. Les Concerns regroupent une humanit...

La Battue - Rohan Wilson

BLOG EN MODE DÉGRADÉ

ON REFERA MIEUX QUAND ON POURRA MIEUX.

JUSQUE LÀ, LECTEUR, POUR ENCORE QUELQUES MOMENTS, IL TE FAUDRA ACCEPTER DE ME FAIRE CONFIANCE SUR JUSTE DEUX OU TROIS LIGNES.


Australie, Tasmanie, 1829. La colonisation du continent est loin d'être achevée. Bien plus qu'ailleurs, c'est ici la lie de l'Europe qui l'accomplit, bagnards et geôliers mêlés, des gibiers de potence sans foi ni loi convaincus seulement de deux choses : la supériorité de leur sang et leur droit naturel à occuper une terre qui n'est pas la leur, fut-ce au prix de l'extermination. Le terre ici était, d'une certaine façon, gratuite, et, dans des économies agricoles, ce fait équivalait à la découverte de la caverne d'Ali Baba.

C'est là, en pleine Black War, que John Batman, un des hommes forts du cru, part, mandaté par un criminel gouverneur, chasser l'Aborigène à la tête d'un motley crew de bagnards sous promesse (comme les Wagner aujourd'hui) et d'autochtones retournés parmi lesquels Black Bill, une redoutable machine à tuer passé aux Blancs.


Il faut tuer, beaucoup, éliminer le peuple premier. Les cadavres restent sur place. Juste penser à ramener quelques spécimens pour prouver qu'on a fait le travail. Sans état d'âme. Avec la certitude qu'on ne fait que chasser des nuisibles (les Australiens s'y emploieront plusieurs fois dans leur histoire).

C'est dur, rude, révoltant vu d'ici (là-bas, le complexe culturel suffit à justifier la chose), superbement décrit, plein d'une nature agressive qui ne parait que peu faite pour accueillir la vie humaine.

Et ça parle comme à l'époque (une époque où les rares fusils sont à poudre), peu, et surtout dans une langue imparfaite, sûrement périlleuse à traduire, qui est propre au peuple des fonds et rappelle celle que parlait les poilus dans Le Feu de Barbusse.

De la littérature à estomac pour lecteurs à estomac.

A lire.

La Battue, Rohan Wiilson

Commentaires