Volna - Christophe Siébert

Christophe Siébert a crée la répugnante et vénéneuse ville de Mertvecgorod. Il a invité le lecteur à la visiter dans Images de la fin du monde , Feminicid et Valentina , trois romans publiés Au Diable Vauvert. Le sightseeing a fait récemment un détour chez d'autres éditeurs avec Hram chez Gore des Alpes et Vive le feu chez Zones 52. Voici qu’arrive Volna , publié chez Mu Editions et précédé d’une préface laudative et méritée de Marion Mazauric, fondatrice du Diable Vauvert et inventrice de Christophe Siébert comme on dit de celui qui trouve un trésor qu’il en est l’inventeur. 2030 et quelques. On est après le Black-Out qui a redessiné drastiquement Mertvecgorod, rendant la ville encore plus dure pour une population qui ne fait qu’y survivre, comme encagée, entre Substitution et retour à une lotek contrainte. On est à Mertvecgorod, ville-monstre qui va bruisser un peu, quelque jours, autour d’un mystérieux singe capucin trouvé par quelqu’une et recherché par d’autres. Un singe ca

Fire and Brimstone in the Twin Cities - James Morrow


Sur le site de Beneath Ceaceless Skies, on peut lire une amusante nouvelle de James Morrow.


Tirée du recueil Bible Stories for Adults, Fire and Brimstone in the Twin Cities revisite de façon très irrévérencieuse le mythe de la destruction de Sodome et Gomorrhe.

Les cinq cités (Sodome, Gomorrhe et trois autres) sont vertueuses et justes. Fondées sur 20 commandements qui promeuvent la tolérance et la coopération, elles sont gouvernées par la bonne reine Nahilia. On y vit en paix, on n'y commet aucun crime grave, on s'apprête même à y accueillir l'hébreu Loth et son peuple pourvu qu'ils acceptent les 20 commandements donnés par Anu, le dieu suprême des cinq cités.


Mais voilà qu'arrive l'aussi funeste que très charismatique Luther, emmené en ces temps bibliques par l'archange Uriel en récompense de sa foi et de sa ferveur. Plein de lui-même et convaincu comme ne le sont que les fanatiques, farci des pensées de Saint Augustin dont on ne peut pas dire qu'il fut le plus stable des théologiens antiques, Luther parvient à convaincre les justes et paisibles sujets de la reine Nahilia qu'ils sont entachés d'une souillure indélébile, que leur vices et iniquités (imaginaires) sont connus de Dieu. Il ajoute même que la prédestination – qu'il explique aussi à des auditeurs étonnés – ne pourra pas les sauver car, pour d'évidentes raisons de calendrier, ils n'ont pu être rachetés par le sang du Christ.


Tout ceci peut et doit mal tourner, surtout quand Dieu est inconséquent et alors même que Loth – veuf ici – n'a pourtant aucune épouse disponible qui pourrait être changée en statue de sel.


Cette petite nouvelle est amusante et bien dans le droit fil des écrits de Morrow qui a décidé depuis longtemps d'attaquer le religion par la face de l'ironie mordante. La fin, nietzschéenne, de Fire and Brimstone in the Twin Cities est un (petit) message d'espoir que l'Histoire ne valide guère.


Fire and Brimstone in the Twin Cities, James Morrow

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