The Strange - Nathan Ballingrud

  Mars, New Galveston, 1930 environ. Annabelle Crisp vit avec son père loin de son monde d'origine, sur une planète rouge qui est occupée depuis la Guerre de Sécession. 70 ans de présence humaine chiche sur un monde désertique vide de toute vie autochtone. Trois aller-retours annuels assurés par des « soucoupes ». Un mode de vie qui ressemble à celui laissé sur Terre : petite ville communautaire habitée par de braves et bonnes gens (étonnamment, pas de pasteur) , shérif et adjoints, mineurs (ils vivent non loin, à Dig Town) qui extraient un étrange minerai phosphorescent (the Strange) envoyé sur Terre et utilisé aussi localement comme source d'énergie tant pour les soucoupes que pour les Machines (des robots plus ou moins humanoïdes qui assistent les humains dans quantité de tâches, de la plonge jusqu'à la guerre) . Sans oublier des cultistes dingos dans le désert, et même, maintenant, des bandits. Car c'est ainsi que commence le roman, par l'intrusion de trois vo...

L'enfer pour aube - Pelaez - Oger - Brève revue BD


Paris, 1903. Alors qu'on construit la nouvelle ligne du métropolitain, un mystérieux homme masqué assassine des notables de manière spectaculaire avant de laisser un Louis d'or près de leur cadavre. La piste pointe vers les Apaches. Elle est suivie par un inspecteur de police à la santé bien fragile.

Dans "L'enfer pour aube", au titre inspiré du poème A ceux qu'on foule aux pieds de Victor Hugo, on s'embarque dans une enquête qui reprend le ton et l'énergie des feuilletons du début du XXe siècle.

Les dessins sont absolument superbes. Le Paris de la Belle Epoque est restitué avec son luxe et ses taudis. Entre sépia et tons de gris, très cinématographique, la mise en images est une réussite, jusqu'à ces fac-similé fictif du Petit Journal qui rythment les méfaits du vengeur masqué. Si on l'achète l'album, c'est pour en admirer les images.

Le scénario est correct, sans être un modèle d'enchainement ou de fluidité. Les recherches historiques sont crédibles, avec notamment le drame de l'incendie du métro, qui fit 84 morts ou l'évocation de la Zone qui ceinturait les fortifications. L'ensemble se lit bien, sans être renversant.

Bémol de taille pour moi : la Commune (au cœur du récit), dont le mythe comme Paradis perdu et Jérusalem Céleste traverse sans répit la production française commence un peu à me fatiguer. Je pense que ceci allié à un scénario dont les personnages ne m'ont pas conquis fera que je ne me procurerai pas le tome 2 à venir.


L'enfer pour Aube, Peleaz, Oger

Commentaires