Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

Horror - Dario Argento - Retour de Bifrost 96


Dario Argentio, pour la portion pré-cacochyme du lectorat, c'est d'abord le giallo ; puis Phenomena (Donald Pleasance, Jennifer Connelly, BO par Iron Maiden) ; enfin la Trilogie des Mères, histoire de sorcières étalée sur 30 ans de production et inspirée par le Suspiria de Profundis de De Quincey.
Un maître de la lumière succombant trop souvent à son goût immodéré du grotesque. Une œuvre dont la légitimité artistique est de plus en plus régulièrement contestée.

Aujourd'hui, à 77 ans, Argento sort son premier recueil de nouvelles d'horreur, sobrement intitulé "Horror". Etait-ce bien nécessaire ?

"Horror" est constitué de six textes de longueurs variables.

Une nuit aux Offices se déroule dans le musée éponyme. Argento, à la première personne, y fait une visite nocturne de repérage et y est saisi par la violence trop longtemps contenue des femmes exposées, d'Artemisia 'Holopherne' Gentileschi à la Méduse du Caravage – un rappel en abyme de son propre Syndrome de Stendhal. Trop ou trop peu, au choix.

Rouge pourpre à la Biblioteca Angelica rappelle un peu L'oiseau au plumage de cristal. Voilà.

Villa Palagonia entraîne le lecteur sur les traces d'un visiteur peureux de la célèbre Villa palermitaine des Monstres pour une histoire d’adultère, de meurtre, et de fantômes. Convenue et prévisible.

Les oubliettes de Merano renoue avec l'ambiance de la Trilogie des Mères, quand un enfant citadin est placé chez une étrange nourrice. Peut-être la plus engageante par l’alternance froideur/moiteur qu'elle propose.

Alchimie macabre au château de Gilles, sur Gilles de Rais, les enfants, tout ça... Que peut-on écrire de neuf sur Gilles de Rais ? Une espèce de petit conte peu crédible à la Hansel et Gretel.

Enfin, bouquet final, Les démons de Singapour, resort, terroristes sanguinaires, varans (!) salvateurs. Absolument grotesque.

Par-delà le détail de chaque texte, l'ensemble – écrit en collaboration (jusqu'à quel point ?) avec Pamela Ferlin – est vraiment mauvais.
Textes poussifs et ennuyeux, vocabulaire limité ou répétitif (plus lu de 'cantilène' que durant toute ma vie), monologues internes naïfs et pénibles, personnages et situations peu crédibles ou atrocement datés. On pourrait juste dire, ce qui serait déjà rédhibitoire, que, non content d'être souvent inférieur à une rédaction de collège, le recueil "Horror" est sop-horrifique. On ajoutera pour la route que, décrivant de façon graphique un massacre terroriste sans oser, dans la nouvelle précédente, faire de même avec les nuits de Gilles de Rais, on est ici, en plus, dans de 'L'horreur sans estomac'.

Horror, Dario Argento

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