Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

Jusqu'ici tout allait bien - Ersin Karabulut


Bon, parfois il faut prendre des décisions des décisions radicales, comme par exemple de faire une brève revue de BD, parce qu'on vient d'en lire trois (avec une quatrième à suivre pour demain) et qu'on n'a pas vraiment le temps de faire de tout ça une recension détaillée (restent plein de fraises à cueillir, Sibeth comprendra).

Continuons avec "Jusqu'ici tout allait bien...", le second volume des Contes ordinaires d'une société résignée du bédéaste turc Ersin Karabulut. C'est encore une vraie réussite, même si l'effet de sidération provoqué par le premier opus n'est halas plus présent.

En neuf contes fantastiques Karabulut entraîne le lecteur dans une sarabande macabre qui dit les maux du monde et le malheur des hommes.
Du poids de la religion et du mal qu'elle fait dans les vies à celui du conservatisme conformiste, Karabulut passe en revue les maux du monde en général et de la Turquie en particulier, entre relations familiales dysfonctionnelles (dont une glaçante histoire de substitution père/fils), regrets éternels, mensonge à soi-même, dénonciation du consumérisme porté par des multinationales qui dépossèdent l'individu de ses choix jusqu'aux choix « démocratiques » eux-mêmes, et privatisation des services de base pour un dernier conte déchirant de désespoir.
C'est bien fait, joliment dessiné dans un style réaliste naïf très adapté, aussi intelligent que déstabilisant.
A lire sans hésitation.

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