Le Test de Rungholt - Laurent Genefort

  Le Test de Rungholt  est le dernier roman à paraitre de Laurent Genefort. Il ne m'a hélas pas convaincu. On dira que, pour moi, il n'a pas passé le test. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 122, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’humanité est sur le point d’entrer dans la Mosaïque, une vaste communauté extraterrestre. Pour cela, un test de cohabitation est nécessaire et c’est Rungholt, une ville européenne, qui a été sélectionnée pour une période probatoire de vingt ans, pendant laquelle elle servira d’avant-poste. Alors des milliers d’espèces différentes débarquent. Ingrid Belloc, médecin légiste, est chargée d’aider l’inspecteur en chef Mendoza à résoudre les crimes liés aux visiteurs d’outre-Terre. Chaque corps à autopsier se révèle un nouveau monde à explorer, mais aussi une énigme redoutable. Le duo...

Jusqu'ici tout allait bien - Ersin Karabulut


Bon, parfois il faut prendre des décisions des décisions radicales, comme par exemple de faire une brève revue de BD, parce qu'on vient d'en lire trois (avec une quatrième à suivre pour demain) et qu'on n'a pas vraiment le temps de faire de tout ça une recension détaillée (restent plein de fraises à cueillir, Sibeth comprendra).

Continuons avec "Jusqu'ici tout allait bien...", le second volume des Contes ordinaires d'une société résignée du bédéaste turc Ersin Karabulut. C'est encore une vraie réussite, même si l'effet de sidération provoqué par le premier opus n'est halas plus présent.

En neuf contes fantastiques Karabulut entraîne le lecteur dans une sarabande macabre qui dit les maux du monde et le malheur des hommes.
Du poids de la religion et du mal qu'elle fait dans les vies à celui du conservatisme conformiste, Karabulut passe en revue les maux du monde en général et de la Turquie en particulier, entre relations familiales dysfonctionnelles (dont une glaçante histoire de substitution père/fils), regrets éternels, mensonge à soi-même, dénonciation du consumérisme porté par des multinationales qui dépossèdent l'individu de ses choix jusqu'aux choix « démocratiques » eux-mêmes, et privatisation des services de base pour un dernier conte déchirant de désespoir.
C'est bien fait, joliment dessiné dans un style réaliste naïf très adapté, aussi intelligent que déstabilisant.
A lire sans hésitation.

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