Cullen Bunn - Bones of our stars, Blood of our world

Scénariste de comics et romancier, ce n'est apparemment pas le même set de compétences. C'est la conclusion qu'on doit tirer de la lecture de Bones of our stars, Blood of our world , le premier roman du scénariste Cullen Bunn . Là où un comic peut se permettre d'être frénétique, ici trop de personnages se succèdent trop vite dans une histoire convenue qui ne parvient même pas à être gore alors que c'est cette direction qu'elle vise. Ajoutons-y, pour faire bonne mesure, une écriture sans éclat, une enfilade de narrations à la troisième personne qui empêche tout investissement émotionnel, et l'éternelle petite ville insulaire en décrépitude dans laquelle on s'emmerde grave. Nihil novi sub sole , ça a été déjà fait, et beaucoup mieux. Passe ton chemin, lecteur !

Le deuxième sang - Emilie Querbalec


Juste un mot pour signaler qu'Albin Michel Imaginaire met en téléchargement gratuit (en dépit du verbe Acheter sur le bouton clickable) la nouvelle "Le deuxième sang", d'Emilie 'Monts d'automne' Querbalec.

Contexte oriental encore mais pas japonais cette fois.
Le texte, court, met en scène Lha-Mi, une jeune novice du monastère de Bainalung qui s'entraîne dur pour devenir une guerrière d'élite appelée à rejoindre le palais impérial et les rangs de la Première Garde de l'Empereur. Un parcours martial et sélectif qui dure des années.

Pour servir, elle doit aussi, parallèlement, offrir son premier sang à la déesse Kamasapa - la déesse guerrière aux huit bras portant huit armes -, mais aussi et de surcroît, et ceci elle ne le découvre qu'après, le deuxième.
Quel choix fera-t-elle ?
Et qu'advient-il de celles qui renâclent, rejoignant par leur attitude le rang des dzums (ces femmes monstrueuses et maudites dont le nom vient de celui que porte les femelles bâtardes de yak et de vache).
Je n'en dis pas plus pour ne pas trop spoiler un texte court.

Dans "Le deuxième sang", Querbalec met en lumière un dilemme, assez courant, qui parlera aux femmes cadres d'Apple ou Facebook par exemple.
Il permettra à ceux qui n'ont pas compris un passage clef de La guerre du pavot de peut-être, enfin, comprendre ce qu'il signifie.

Je ne comparerai pas l'histoire de la nouvelle et celle du roman, deux objets dissemblables ; en revanche je trouve le style inférieur ici, alors, s'il n'est pas assez à votre goût, que ça ne vous empêche pas de lire le roman, vous ne serez pas déçu.

Le deuxième sang, Emilie Querbalec

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