Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

Shi tome 4 Vengeance - Zidrou - Homs


Capturés par l’infâme Lord Kurb, Jennifer, Kita, et leur sensei, ne doivent leur survie et leur liberté qu'à l'intervention opportune des démons dont ils sont les porteurs et gardiens.
Recherchés, mis à prix, ils doivent alors s'allier au sympathique autant qu’émouvant Dead End's Gang, le groupe d'enfants des rues qui les avait déjà aidés.
Leur objectif, « Renverser l'empire ». Leur premier pas : ruines la tentative victorienne de reconquête des Amériques.

Courage, habileté, ruse, seront grandement nécessaires, mais il faudra y ajouter le talent d'utiliser ses larmes pour nourrir le démon, et de puiser pour cela dans une souffrance nourrie d'iniquités et de deuils. Les deux jeunes femmes en ont à revendre ; le racisme, les inégalités, et les conventions de l'époque – les pires abjections se passent derrière les élégantes façades de la bourgeoisie londonienne –  ne laissaient guère de place à la moindre bienveillance.

Et c'est en s'attaquant à la reine Victoria elle-même – et à ses projets de reconquête – que les deux femmes et leur sensei entament, à l'occasion d'un attentat percutant, une marche qui doit les mener à l'assouvissement de leur vengeance.

Ce tome 4 de la série Shi, intitulé "Victoire(car c'est d'une première Victoire – sur Victoria – qu'il s'agit) est aussi joliment dessiné que ses prédécesseurs. Il contient, comme eux, sa part d'aventures trépidantes, de descriptions dickensiennes de la société victorienne, de mystères mystiques, de torts à redresser, d'innocentes victimes, et de salopards à haïr. Il contient donc – malgré un petit coup de mou, dû sans doute à la levée maintenant réalisée des zones d'ombre – ce qui constituaient les points forts des tomes précédents. Et c'est, nous dit-on, la fin du cycle 1.

Là, je suis moins laudatif.
En effet, si une sorte de fin est proposée par le volume, rien n'est véritablement réglé sur le plan des événements ni résolu en terme d'informations. Quid du destin de Jennifer ? Quid des liens avec le présent (disparu de ce tome) ? Quid de cette fille/descendante à qui l'histoire est racontée en off ? Mystère.

Il faudra donc poursuivre avec le second cycle si on veut savoir – ou arrêter sur cette demi-conclusion qui ne conclut ne définitive pas grand chose.

Shi t4, Victoire, Zidrou, Homs

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