Mu Ming : Mes Utopiales de B à V

Comme chaque année, vers Samain, se sont tenues les Utopiales à Nantes. 153000 visiteurs cette année, et moi et moi et moi. Ne faisons pas durer le suspense, c'était vraiment bien !!! Genre grave bien !!!! Aux Utopiales il y a surtout des auteurs qu'on va retrouver jour après jour ci-dessous (ou dessus, ça dépend dans quel sens vous lisez) , sur plusieurs posts successifs (survivance d'un temps où on économisait la bande passante – « dis ton âge sans dire ton âge ») . Tous les présents aux Utos n'y sont pas, c'est au fil des rencontres que les photos sont faites, la vie n'est pas juste. AND NOW, LADIES AND GENTLEMEN, FOR YOUR PLEASURE AND EDIFICATION, THE ONE AND ONLY MU MING en compagnie de son traducteur GWENNAEL GAFFRIC

Claude Ecken dans l'Utopiales 2019


Comme chaque année, ActuSF a publié un recueil de nouvelles spécialement pour les Utopiales, regroupant des textes d'auteurs qui y étaient présents.
On en parlera ici au fil de l'eau, autant pour le plaisir de découvrir certaines des œuvres incluses que pour le bonheur de se souvenir des quelques jours passés en un lieu parfois aussi surpeuplé que la ligne 13 dans ses grands moments (c'est à dire tout le temps).

On commence par une mise en bouche du pétillant Ugo Bellagamba, qui offre, sur un ton amusant, quelques pincées d'érudition sur le thème du festival « Coder/Décoder ».

Edward Tangless est mathématicien bio-informaticien.
Employé par la société Vegental, il travaille sur la mise au point de plantes capables de résister à des conditions adverses, celles par exemple qu'amènera le changement climatique. Mais là, Tangless est prévenu dans une procédure pour destruction volontaire après avoir « reconfiguré », manu militari et contre tous les protocoles, l'expérience en cours. Pour cela, Vegental demande des dommages et intérêts qui se chiffrent en millions, alors que Tangless continue d'affirmer que sa démarche est la bonne.
Dans le cadre de la procédure judiciaire Tangless rencontre Fleur Devène, la psychologue expert qui doit établir son profil psychologique.

Entre science, droit (un peu, et bizarre – les jurés !), et philosophie, Edward et Fleur se découvrent et s’apprivoisent alors que tout les sépare et que seul le hasard les a réunis.
Edward, l'autiste matheux anempathique – Spock-like – qui décode l'univers, et Fleur, la psy « quasi-presciente » surempathique qui décode les gens, deux mutants dotés chacun d'un don qui les place à côté – et hélas à l'écart – du commun, entrent lentement dans une forme de résonance qui crée autour d'eux un espace d'intercompréhension devenant peu à peu un lieu d'apaisement et de découverte mutuelle.
Pour ce qui est de l'issue du procès, il faudra lire la nouvelle.

Avec La promesse du monstre, Claude Ecken fait du Claude Ecken ; c'est à dire qu'il livre un texte dense, construit, documenté, écrit. En un mot : de qualité. On lira avec plaisir cette rencontre du Yin et du Yang doublée d'une lutte du pot de terre contre le pot de fer.

La promesse du monstre, Claude Ecken

Cya soon, buddies.

Commentaires

Vert a dit…
Maintenant que je l'ai enfin lue je ne peux que valider tes propos, j'ai trouvé que c'était un excellent texte. Même quand on ne pige pas tout on trouve des trucs intéressants dedans.
Gromovar a dit…
On est rarement déçu par Claude Ecken.
Il vient même de me convaincre (Bifrost) d'acheter "La défense du paradis" chez L'Atalante.