La grande muraille de Mars - Alastair Reynolds

La grande Muraille de Mars est la version française du méga recueil d’Alastair Reynolds intitulé en VO  Beyond the Aquila Rift . Dans des traductions de Pierre-Paul Durastanti, Laurent Queyssi et Florence Dolisi, ce sont pas moins de 16 textes (2 de moins que dans la VO) qui s’étalent sur 640 pages. Au fil de ces milliers de signes c’est l’avenir imaginé par Alastair Reynolds qui se dévoile aux yeux ébahis du lecteur amoureux de SF. Car c’est bien de SF qu’il s’agit ici. Toujours. Même quand ça peut ressembler à autre chose. Certains de ces textes appartiennent au Cycle des Inhibiteurs , ce cycle bien connu de notre club qui raconte l’histoire future d’une humanité spatiopérégrine et divergente dont les différentes branches, souvent en conflit armé, se distinguent par leur degré de fusion avec les machines. C’est le cas notamment des deux premiers, La grande muraille de Mars et Zéphyr qui racontent, de transhumanisme en tentative de génocide, les débuts de la divergence et les ...

Psycho Investigateur, L'héritage de l'homme-siècle - Dahan - Courbier


La très bonne impression laissée par Dans la tête de Sherlock Holmes m'amène à lire "Psycho Investigateur" (dont je n'ai trouvé que le tome 2 ; no trouble, il est lisible indépendamment du t1).

Simon Radius est psycho investigateur. Il peut pénétrer dans la mémoire de ses patients, sonder leur inconscient jusqu'aux tréfonds du ça, extirper les souvenirs, ou briser les spirales névrotiques.

Après un tome 1 (pas lu) dans lequel il s'est vengé du bourreau de sa femme en effaçant toute sa mémoire, Simon attend son procès. Difficile de prouver sa culpabilité dans une telle affaire, sauf si se manifeste un témoin éclairé.
C'est précisément ainsi que se présente le peu amène Henri du Perthuis. Sans vergogne aucune, l'homme menace de faire plonger Simon lors du procès sauf si ce dernier l'aide à réveiller la mémoire de son père, Eugène. Car dans cette mémoire est enfermé le souvenir d'un « trésor » sur lequel Henri voudrait bien mettre la main.

Même principe que dans Sherlock Holmes. Une mise en image qui se libère souvent de la division en case pour suivre le fil d'une pensée, d'un mouvement, ou mettre en relation deux fils narratifs simultanés, des superpositions R/V en transparence, des pliages, etc. ; la réalisation est à 100% au service du récit et de son déroulement logique. Pas d'indices ni de crimes ici, il s'agit de plonger dans l'inconscient d'un vieil homme, entre dépression, névrose, phobie, culpabilité, d'enquêter donc non sur des actes mais sur leur perception, et d'agir non pour arrêter des malandrins (quoique...) mais pour réparer des traumatismes paralysants afin de les surmonter.

La recherche du trésor enfoui dans les méandres cérébraux d'Eugène révélera une histoire biographique passionnante, pleine de rebondissements (jusqu'aux plus étonnants), et franchement dépaysante (avec des fragrances de vieux strips genre Mandrake ou le Fantôme). La réussite finale de Simon réunira une famille pour un meilleur avenir. Que demander de plus ?

Comme pour Dans la tête de Sherlock Holmes, je recommande très vivement tant c'est aussi beau qu'innovant.

Psycho Investigateur, L'héritage de l'homme-siècle, Dahan, Courbier

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