Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

Sherlock Holmes and the Sussex Sea Devils - James Lovegrove


Well, well, well.
J'avais beaucoup aimé jusque là le pastiche holmesien de James Lovegrove. Il ne réussit pas la passe de trois avec ce "Sherlock Holmes and the Sussex Sea Devils" qui clôt la trilogie.

En dépit de quelques références explicites, cette histoire sent bien plus le pulp que le récit lovecraftien ou holmesien. Pas de mystère, pas ou peu d'enquête, l'histoire est linéaire à faire peur, les questions trouvent leurs réponses sans délai ni difficulté, les éléments mythologiques sont utilisés comme des objets magiques de jeux de rôles – et passons sur un certain Grand Ancien bien mal utilisé.

Donc, pour la faire courte, Holmes, très peu vieillissant, s'est retiré dans le Sussex. Il sauve une pauvre fille enlevée par un culte d'idiots et promise à l'anéantissement. Ceci fait, il découvre avec effroi l'annihilation du Club Dagon, l'inner circle occulte du Club Diogène. Mycroft down ! Holmes et son archennemi Moriarty/R'luhlloig se dirigent vers l'acmé de leur confrontation.

Puis, après une interminable poursuite dans le sous-sol de Londres, on croit que des Profonds locaux passent à l'acte dans le Sussex, mais, en fait, non. Ce sont des espions allemands déguisés dans un sous-marin !!!

Et tout ce monde part pour R'lyeh ! Car le dieu extérieur, qui a pris possession de l’ambassadeur allemand (alors que nous sommes en 1911 et que les tensions sont vives), orchestre deux guerres simultanées. Une, qu'il essaie de fomenter afin de déchirer l'Europe pour le plaisir de la destruction, et l'autre, qu'il mène contre les Grands Anciens et qu'il a presque gagnée. Ne reste que Cthulhu – qui rêve et attend.

Et donc, Moriarty/R'luhlloig entraîne le couple Holmes/Watson en sous-marin vers R'lyeh pour le combat final (comme dans les films de maffres).  R'luhlloig et Cthulhu s'interpelleront et se battront comme des catcheurs mexicains (authentique, hélas, avec cette fin authentique, hélas : Cthulhu raised his arms aloft in triumph while what was left of R’luhlloig dissipated like dust blown away by a strong breeze.). Force reste à Cthulhu, avec l'aide consciente et volontaire de Holmes.

Du pulp, et pas du meilleur. Triste fin, pour la trilogie et pour le détective.

Sherlock Holmes and the Sussex Sea Devils, James Lovegrove

Commentaires